
L'app Doctolib a révolutionné le monde de la consultation médicale. Cependant, une récente arnaque par SMS a piégé beaucoup de monde.
Doctolib, startup française fondée en 2013 par Stanislas Niox-Château et Ivan Schneider, propose une solution en ligne pour simplifier la prise de rendez‑vous médicaux et l’organisation des consultations. Cependant, depuis peu, une arnaque fait rage…
Doctolib : une app utile à tous
Destinée à rapprocher patients et praticiens, l’application Doctolib se distingue par son interface claire et ergonomique. Cela permet donc de rechercher un professionnel selon sa spécialité, sa localisation et ses créneaux disponibles.
En quelques clics, l’utilisateur réserve un créneau sans passer par un appel téléphonique. Confirmation instantanée, rappels automatiques et accès aux profils détaillés des praticiens (diplômes, spécialités, avis…) assurent une expérience fluide et rassurante.
Du côté des soignants, Doctolib offre un agenda numérique complet. Paramétrage des disponibilités, gestion des annulations, envoi de notifications et suivi de la patientèle, le tout centralisé sur une plateforme unique.
Au fil des années, la plateforme a enrichi son offre avec la téléconsultation, idéale pour les suivis non urgents ou pour les patients à mobilité réduite. Parallèlement, Doctolib a déployé des outils dédiés aux établissements de santé et aux cabinets.
Cela inclut donc la gestion des dossiers médicaux et des communications internes. Adoptée par des millions d’utilisateurs en France et en Europe, Doctolib doit son essor à sa simplicité d’utilisation, sa fiabilité et son ambition d’améliorer l’accès aux soins.
Cependant, certains professionnels critiquent les commissions facturées sur les actes pris via la plateforme. Tandis que quelques usagers s’inquiètent de la sécurisation des données médicales, malgré les protocoles de chiffrement et les normes en vigueur.
Des nouveautés, mais aussi des contraintes
Dernièrement, la société a annoncé l’intégration du paiement en ligne pour les consultations physiques au deuxième trimestre 2024. Via Stripe, jusque-là réservé aux téléconsultations.
Le tiers payant fait également l’objet d’une expérimentation d’ici à la fin de l’année. Dans le but de simplifier la facturation et de limiter les démarches pour les patients, tout en optimisant le temps des praticiens.
Récemment, une arnaque a mis à mal les clients de l’app, pourtant, le message a tout d’une bonne nouvelle. « Vous bénéficiez d’un remboursement complémentaire de 23 euros en attente ».
Ce dernier se veut ainsi accompagné d’un lien, il invite à cliquer pour « renseigner vos informations » afin de percevoir la somme. De nombreux Français l’ont récemment reçu, souvent après des dépenses médicales.
Mais derrière cette promesse se cache une arnaque bien rodée. À première vue, le message semble crédible, mais plusieurs indices permettent rapidement de déceler la supercherie.
Il se présente comme émanant de Doctolib, avec un lien renvoyant vers un site douteux. Or, l’app de prise de rendez-vous médicaux n’effectue aucun remboursement.
Cette arnaque par SMS au sujet de Doctolib est à surveiller
Même si le paiement en ligne a été mis en place en 2024, toute opération de remboursement se voit ainsi tout le temps gérée par la Sécurité sociale ou les complémentaires santé. Et ce, via leurs plateformes officielles.
Dès les premières lignes du SMS, un détail cloche, car il commence par « Doctolib.fr », ce que ne fait jamais l’app. Lorsqu’elle s’identifie, elle utilise uniquement Doctolib ou DOCTOLIB, et ce n’est pas obligatoire.
Autre point suspect : la demande de « renseigner vos informations ». Formulation typique des tentatives de phishing, mais l’alerte la plus flagrante reste l’URL.
Le lien fourni ne correspond ni à l’adresse www.doctolib.fr, ni aux formats habituels utilisés par l’app. Pire : l’adresse insérée dans le message diffère de celle visible dans le lien cliquable, preuve en plus d’une tentative de tromperie.
Ce type d’arnaque, appelé phishing se voit ainsi considéré comme la principale menace pour les Français. Et ce, selon Cybermalveillance.gouv.fr.
En 2024, 33,7 % des attaques signalées parlaient de cette technique. Bien que le chiffre soit en légère baisse, le phénomène reste extrêmement répandu.
Ainsi, ne cliquez jamais sur ce type de lien et ne donnez aucune donnée personnelle. En cas de doute, passez toujours par le site officiel de l’organisme concerné.