France Travail a décidé de proposer des mesures plus souples pour les jeunes sans emploi à compter de la rentrée septembre.
France Travail, qui a remplacé Pôle emploi, propose un ensemble complet d’aides destinées à soutenir les jeunes dans leur parcours d’insertion professionnelle. À partir de la rentrée, des mesures plus souples entreront en application.
France Travail, de nombreux dispositifs pour les jeunes
Parmi les dispositifs les plus importants de France Travail figure le Contrat d’Engagement Jeune. Ce dernier a ainsi été mis en place en 2022 pour succéder à la Garantie Jeunes.
Il s’adresse donc aux jeunes de 16 à 25 ans (et jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation de handicap). À ceux qui ne sont ni en emploi ni en formation.
Ce contrat leur permet de bénéficier d’un accompagnement intensif pouvant aller jusqu’à 20 heures par semaine. Et ce, pendant une durée de 6 à 12 mois, voire 18 mois dans certains cas.
Une allocation mensuelle, pouvant atteindre un peu plus de 500 euros, est versée sous conditions de ressources et d’assiduité. En parallèle, France Travail propose des aides spécifiques pour lever les freins matériels à l’emploi.
L’aide à la mobilité permet par exemple de financer les frais de transport, d’hébergement et de repas. Et ce, lorsqu’un jeune doit se déplacer pour un entretien d’embauche ou démarrer un emploi éloigné de son domicile.
Pour ceux dont l’absence de permis de conduire constitue un obstacle, une aide pouvant aller jusqu’à 1 200 euros peut être attribuée. Et ce, dans le but de financer l’examen et les leçons de conduite.
Une nouvelle encourageante pour les jeunes actifs
C’est une annonce encourageante pour les jeunes actifs. Ce jeudi 3 juillet 2025, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi qui formalise plusieurs accords conclus entre syndicats et organisations patronales.
Présenté par le gouvernement en mai et validé par le Sénat en juin, ce texte prévoit notamment d’assouplir les conditions d’accès à l’Assurance chômage. Notamment pour celles et ceux qui y recourent pour la première fois.
« Avec la précarité croissante de l’emploi, les jeunes sont particulièrement vulnérables. Il est essentiel que l’Assurance chômage remplisse pleinement son rôle de filet de sécurité », avait souligné la ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan Bouvet.
Cette prise de parole a fait l’objet d’un rendement lors de la présentation du projet de loi. Jusqu’à présent, il fallait avoir travaillé au moins six mois au cours des 24 derniers mois. Pour prétendre aux droits chômage.
Désormais, ce seuil se verra ainsi abaissé. Ainsi, les « primo-entrants », c’est-à-dire les personnes qui accèdent pour la première fois à l’Assurance chômage, pourront y avoir droit. Et ce, après cinq mois d’activité sur la même période.
Un dispositif de France Travail pensé en priorité pour les jeunes
Cette réforme vise avant tout à soutenir les jeunes, dont le taux de chômage reste élevé. D’après l’Insee, 19 % des 15-24 ans étaient au chômage fin 2024, contre 7,3 % en moyenne pour l’ensemble de la population.
Toutefois, la mesure bénéficiera à tous les primo-entrants, sans limites d’âge. L’entrée en vigueur de cette nouvelle règle se veut attendue dès la promulgation de la loi, que le gouvernement espère pour septembre 2025.
En réalité, la baisse de la durée minimale de travail figurait déjà dans la nouvelle convention de l’Assurance chômage, signée fin 2024 par la plupart des partenaires sociaux (hors CGT). Et appliquée depuis le 1ᵉʳ avril 2025.
Mais faute de base légale, elle n’était pas encore opposable. Le vote des députés permet de l’inscrire officiellement dans le code du travail. Et donc de sécuriser son application pour les quatre prochaines années.