France Travail : ces nouvelles règles à venir pour les Français de plus de 60 ans ?

France Travail va-t-elle durcir les règles pour ses allocataires ? Les personnes de 60 ans et plus pourraient en faire les frais.

Depuis le 1er janvier 2024, France Travail remplace Pôle emploi. Mais ce changement ne se limite pas à un nouveau nom : il s’agit d’une refonte profonde du service public de l’emploi, voulue par le gouvernement pour mieux accompagner les personnes éloignées du marché du travail.

France Travail : des objectifs sur le long terme

L’objectif principal de France Travail est ainsi d’atteindre le plein emploi d’ici 2027, soit un taux de chômage autour de 5 %. Pour y parvenir, la plateforme veut offrir un accompagnement plus personnalisé.

Plus tôt et mieux coordonné entre les différents acteurs. Pôle emploi (désormais intégré), missions locales, Cap emploi (pour les personnes en situation de handicap), départements, associations, etc.

Concrètement, chaque demandeur d’emploi se voit désormais inscrit automatiquement à France Travail, y compris les bénéficiaires du RSA. L’inscription s’accompagne d’un contrat d’engagement.

Ce dernier prévoit ainsi des droits mais aussi des devoirs. Toute personne inscrite devra participer activement à son parcours d’insertion, avec des rendez-vous réguliers et des formations obligatoires si nécessaires.

En contrepartie, elle bénéficiera d’un accompagnement renforcé et individualisé. Pour les allocataires du RSA, la réforme est encore plus marquante : un minimum de 15 à 20 heures d’activité par semaine (ateliers, immersions, bénévolat…) est désormais requis dans plusieurs départements pilotes.

À terme, ce modèle pourrait s’étendre à tout le territoire. Certaines associations dénoncent une logique trop coercitive, qui risque ainsi de pénaliser les publics les plus fragiles.

Des axes de changement envisagés

D’autres craignent que les moyens humains ne se disent pas à la hauteur des ambitions annoncées. France Travail représente donc un tournant majeur dans l’accompagnement vers l’emploi, avec une promesse.

Son ambition se veut de mieux coordonner les efforts pour que personne ne reste sur le bord du chemin. Mais son efficacité dépendra d’un équilibre délicat entre incitation, accompagnement et respect des réalités sociales.

Avec le vieillissement progressif de la population active, France Travail s’empare d’un enjeu majeur. L’accompagnement des seniors face à la fin de leur carrière professionnelle.

Mais alors, quelles sont les mesures prévues pour garantir une transition sereine vers la retraite ? Comment l’indemnisation chômage s’articule-t-elle avec l’âge de départ à la retraite ?

Chez France Travail, l’indemnisation des demandeurs d’emploi âgés repose sur des règles spécifiques. En principe, les allocations cessent dès lors que deux conditions sont réunies : avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite et disposer du nombre de trimestres pour une retraite à taux plein.

France Travail : les retraités dans le viseur

Un départ anticipé avec tous les droits acquis entraîne également la fin de l’indemnisation. Mais si ces deux critères ne se disent pas remplis, l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) peut être prolongée jusqu’à 67 ans, âge auquel la retraite à taux plein est automatiquement accordée, même sans validation complète des trimestres.

France Travail analyse chaque dossier individuellement pour décider du maintien ou non de l’aide. Pour certains seniors, un dispositif permet de continuer à percevoir l’ARE jusqu’à l’obtention de la retraite à taux plein.

Plusieurs critères doivent se voir réunis. Il faut se voir indemnisé depuis au moins un an, avoir validé au moins 100 trimestres auprès de l’assurance vieillesse, justifier de 12 années d’activité salariée avec cotisations au chômage.

Avoir travaillé au moins une année en continu ou deux années discontinues dans les cinq années précédant la perte d’emploi. France Travail prend également en compte certaines périodes non travaillées comme les congés parentaux, les formations ou des expériences professionnelles à l’étranger.

L’étude du droit au maintien des allocations se veut ainsi rigoureuse. Chaque situation se voit examinée de façon personnalisée, en tenant compte de l’historique professionnel, des périodes d’inactivité, ainsi que des droits à la retraite potentiels.

Une validation positive permet au senior de continuer à percevoir ses allocations jusqu’à la liquidation de sa retraite à taux plein. Ce qui lui assure ainsi une sécurité financière précieuse pendant cette phase charnière.