
France Travail compte bien révolutionner le mode de fonctionnement des allocations chômage. Mais, le nombre de chômeurs a explosé...
En 2025, France Travail, successeur de Pôle emploi, incarne une transformation majeure du service public de l’emploi en France, impulsée par la loi pour le plein emploi. Cependant, si des ajustements existent, le nombre de demandeurs d’emploi explose.
France Travail : une nouvelle réforme pour les demandeurs d’emploi
La réforme de France Travail vise à renforcer l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Mais aussi à améliorer leur insertion professionnelle.
Depuis janvier 2025, toutes les personnes sans emploi, y compris les bénéficiaires du RSA, sont automatiquement inscrites à France Travail. Cette mesure permet un accès immédiat à un accompagnement renforcé.
Elle se voit ainsi adaptée au niveau d’autonomie et aux besoins de chacun. Les parcours sont désormais plus individualisés, avec des solutions proposées au bon moment grâce à une meilleure coopération entre les acteurs de l’emploi.
Ces derniers se voient ainsi réunis au sein du Réseau pour l’emploi. D’ailleurs, une nouvelle convention d’assurance chômage, en vigueur depuis avril 2025, modifie les règles d’indemnisation.
Elle introduit ainsi notamment la mensualisation de l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) sur 30 jours. Mais aussi des conditions d’accès assouplies pour les travailleurs saisonniers.
France Travail accompagne les demandeurs d’emploi dans la compréhension et l’application de ces nouvelles règles. À partir de juin 2025, les règles évoluent pour les demandeurs d’emploi avec une augmentation des contrôles.
Des contrôles renforcés
Ainsi qu’une réduction des radiations automatiques. L’objectif se veut ainsi de s’assurer de l’engagement actif des inscrits dans leur recherche d’emploi tout en offrant un accompagnement adapté.
De plus, France Travail s’adapte aux évolutions du marché du travail, surtout en réponse aux défis du numérique. Le programme Numeric’Emploi vise à réduire les inégalités d’accès aux métiers du secteur numérique.
En mettant en place une approche collaborative renforcée. Mais, malgré ces réformes, les intentions d’embauche se disent donc en baisse de 12,5 % en 2025, affectant tous les secteurs et toutes les régions.
France Travail doit donc relever le défi de maintenir l’emploi. Notamment en mettant en place des initiatives telles que des stages d’immersion et des job datings, par exemple.
Au premier trimestre 2025, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a grimpé de 8,7 %. Ce qui représente 273 100 inscrits supplémentaires, selon les données publiées par la Dares ce lundi 28 avril.
France Travail : le nombre de chômeurs explose en 2025
Cela porte le total à 3,4 millions de personnes enregistrées dans cette catégorie. En ajoutant les demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C), la hausse atteint 4,5 % sur l’ensemble du territoire (hors Mayotte), soit 5,7 millions d’inscrits au total.
Mais attention, ces chiffres bruts doivent être interprétés avec prudence. En effet, ils incluent les nouveaux inscrits à France Travail depuis le 1er janvier, date d’entrée en vigueur de la loi « plein-emploi ».
Cette réforme impose l’inscription automatique des bénéficiaires du RSA et des jeunes accompagnés par les missions locales. Ce qui représente 1,1 million de personnes supplémentaires.
Autre changement majeur : les modalités d’actualisation. Tous les nouveaux inscrits doivent désormais signer un contrat d’engagement.
En attendant cette signature, ils se disent donc provisoirement classés en catégorie A. Ce qui gonfle artificiellement les statistiques et si l’on exclut cet effet mécanique lié à la réforme, la hausse réelle des inscrits en catégorie A ne serait que de 0,8 %.
Pour rappel, selon l’Insee, le taux de chômage en France s’établit actuellement à 7,3 %, et pourrait frôler les 8 % d’ici la fin de l’année. La vigilance est donc de mise.