
Les chercheurs ont fait une découverte sur l'hypertension qui pourrait clairement bouleverser la lutte contre la démence !
L’hypertension artérielle est un véritable fléau pour la santé. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette maladie peut avoir des conséquences très graves sur la santé cardiovasculaire. En revanche, il y a une découverte des chercheurs qui pourrait tout bouleverser.
Une étude d’une grande envergure
En plus des risques d’infarctus ou d’AVC, l’hypertension peut entraîner la dégradation progressive des fonctions cognitives. Une récente étude menée par des chercheurs de l’université de Dallas a d’ailleurs fait plus de précisions sur le sujet.
Elle a démontré l’efficacité des traitements antihypertenseurs dans la lutte contre la démence. Les scientifiques ont mené une expérience d’envergure auprès de plus de 30 000 volontaires en Chine, tous âgés en moyenne de 63 ans et atteints d’hypertension.
Ces participants qui vivent en milieu rural ont été suivis pendant quatre ans. L’objectif était de comparer l’évolution de leur santé en fonction du traitement antihypertenseur administré.
Un groupe bénéficiait d’un traitement intensif à base de trois médicaments différents, tandis que l’autre ne recevait qu’un seul médicament. Au terme de l’étude, les résultats sont sans appel. Les personnes sous traitement triple ont vu leur tension artérielle chuter de manière significative.
Elle a atteint une moyenne de 127,6/72,6 mmHg, contre 147,7/81,0 mmHg pour celles sous monothérapie. Cette réduction plus marquée de la pression artérielle s’est traduite par des bénéfices majeurs au niveau cérébral.
Le contrôle de l’hypertension est indispensable
Le groupe sous traitement intensif comptait 15 % de cas de démence en moins et 16 % de troubles cognitifs en moins que le groupe témoin. Cette découverte vient renforcer une hypothèse de plus en plus appuyée par la communauté scientifique.
Elle souligne qu’un bon contrôle de l’hypertension serait l’une des clés majeures pour préserver les fonctions cérébrales avec l’âge. En réduisant la pression exercée sur les vaisseaux sanguins, notamment ceux qui irriguent le cerveau, les médicaments permettraient de limiter les lésions cérébrales liées à une mauvaise circulation sanguine.
Il s’agit d’ailleurs d’un facteur bien connu du développement des maladies neurodégénératives. En plus des chiffres, cette étude confirme l’intérêt de stratégies thérapeutiques plus offensives contre l’hypertension.
Elle s’inscrit dans une perspective de santé publique importante, alors que les cas de démence, en particulier ceux dus à la maladie d’Alzheimer, sont en forte croissance dans les sociétés vieillissantes. L’hypertension n’est pas la seule cause du déclin cognitif.
Une découverte de taille
En revanche, elle joue un rôle très important dans ce processus. La prévention de la démence pourrait ainsi commencer par une simple mesure. Celle de la tension artérielle. Et ce, suivi d’une prise en charge adaptée.
Pour de nombreux médecins, ces résultats pourraient modifier les pratiques actuelles. En effet, ils pourraient clairement inciter à un contrôle plus strict de la pression artérielle dès les premiers signes d’élévation.
L’étude, publiée dans la revue Nature, marque une étape importante dans la compréhension du lien entre santé cardiovasculaire et santé mentale. Elle ouvre la voie à de nouvelles recommandations de traitement.
D’autant plus que ces derniers pourraient, à terme, réduire de manière significative le poids de la démence dans la population mondiale. Une chose est sûre, ces révélations marquent une avancée très importante concernant l’hypertension, mais aussi la démence. Les experts continuent de faire de leur mieux sur l’étude de ces maladies.