Cela faisait 7 mois que les scientifiques se préparaient à la création de cet iceberg. Il s’est détaché cette nuit et risque de mettre en péril plusieurs bateaux.

Iceberg de 5800 km²

Issu de la plate-forme de glace Larsen C, il vogue désormais dans l’océan. Avec son poids de mille milliards de tonnes il est l’un des plus gros jamais vu. Épais de 350 m, il sera probablement baptisé A68.

Une bonne nouvelle toutefois, dans la mesure où il flottait déjà sur l’eau, il ne va pas provoquer une montée du niveau des eaux. Dans la cas contraire, il aurait pu faire gagner jusqu’à 10 cm aux mers du monde.

Dans cette zone, pas de bateaux de marchandises mais des navires de croisière d’Amérique du Sud. Il y a donc un risque de reproduire l’horreur du Titanic. Il se reproduirait alors le même naufrage qui a été reconstitué en temps réel.

Un iceberg de 5800 km² difficile à anticiper

Un iceberg de la taille des Bouches du Rhône

Il fait 5800 km2, soit 55 fois la surface de Paris. Cet iceberg a la taille des Bouches du Rhône. Il est deux fois plus grand que le Luxembourg donc deux fois plus grand que le précédent iceberg à se séparer (en 2010). Mais surtout, en quittant son socle, il rend Larsen C moins stable.

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Le réchauffement climatique aidant, la formation des icebergs s’accélère. L’ouest de l’Antarctique est le plus touché par ce phénomène. L’avenir de cet énorme glaçon est donc dur à prédire.

Il pourrait rester entier, mais devrait plus probablement se rompre en plusieurs fragments. une partie de la glace pourrait rester dans la région des décennies durant, tandis que des portions pourraient dériver vers le nord et dans des eaux plus chaudes.

Les morceaux pourraient aller jusqu’aux Malouines selon l’Agence spatiale européenne. Quant au reste de la plateforme, elle va être surveillé de près.

Dans les mois et années à venir, la plateforme pourrait soit se reconstituer peu à peu, soit souffrir d’autres départs d’icebergs pouvant conduire à son effondrement. Cela prendra toutefois des années, voire des décennies.