Impôt 2024: 3 millions de Français vont devoir payer encore plus sans raison

En France, la déclaration d'impôt a ouvert ses portes. D'ailleurs, cette année, 3 millions de Français vont s'acquitter d'une somme en plus.

Il est temps de compléter sa déclaration d’impôt. D’ailleurs, cette année, une petite nouveauté a pointé le bout de son nez et elle concerne pas moins de 3 millions de Français.

Il est temps de déclarer ses impôts

C’est le moment pour les Français de soumettre leur déclaration de revenus. Depuis le 11 avril, les Français doivent se connecter sur le site des impôts.

Ces derniers ont jusqu’au 23 mai, 30 mai ou 6 juin, selon leur département de résidence, pour effectuer cette démarche en ligne. Pour ceux qui optent pour la déclaration papier, la date limite est le 21 mai.

Cette année, les barèmes de l’impôt sur le revenu seront ajustés à l’inflation. Avec une augmentation d’environ 4,8 % pour chaque seuil.

Par conséquent, le seuil de la première tranche passera de 10 777 à 11 294 euros. Ce qui signifie une part de revenus non imposable plus importante.

Cette augmentation entraînera une baisse de l’impôt pour ceux dont les revenus restent stables. Comme les salaires ou les pensions par exemple.

Les dons faits aux associations caritatives ou humanitaires offrent aussi également des réductions d’impôt. Maintenant à 75 % pour les dons jusqu’à 1000 euros jusqu’en 2026, et à 66 % au-delà.

Des réductions pour les Français

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, les associations promouvant l’égalité entre les hommes et les femmes sont aussi éligibles à cette réduction d’impôt. De plus, un don à la fondation du patrimoine jusqu’à 1000 euros donne droit à une réduction de 75 %.

D’ailleurs, d’autres changements notables interviennent. Par exemple, pour encourager le financement de la restauration du patrimoine, le taux de réduction passe exceptionnellement à 75 % jusqu’en 2025.

De plus, en cas d’erreur de l’administration fiscale entraînant un trop-perçu d’impôts, des intérêts seront automatiquement versés au contribuable. Et ce, en plus du remboursement de la somme due.

Concernant les meublés touristiques, une nouvelle loi introduite en 2024 fixe un seuil de chiffre d’affaires à ne pas dépasser. Pour bénéficier du régime micro-BIC.

Le seuil se veut désormais de 15 000 euros, avec un taux d’abattement réduit à 30 %. Bien que ces changements prennent effet en 2024, il est possible d’appliquer les dispositions antérieures pour les revenus de 2023 afin de limiter les répercussions rétroactives.

Cette année, le gouvernement a décidé de mener la vie dure aux fraudeurs. La fraude fiscale devient de plus en plus difficile, avec des risques pénaux et financiers accrus, surtout lorsque des éléments omis dans une déclaration sont facilement identifiables à vue d’œil.

Bien que l’administration fiscale ne dispose pas de ressources humaines suffisantes pour inspecter chaque propriété du pays, les progrès réalisés grâce à l’intelligence artificielle s’avèrent être un atout précieux dans la détection des fraudeurs.

Les fraudeurs et l’impôt

Depuis peu, la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) a développé un outil basé sur l’analyse des images satellites du territoire. Ce dernier est capable de repérer automatiquement de nombreux éléments.

Par exemple, il a récemment permis de repérer 140 000 piscines non déclarées. Désormais, la DGFiP étend son attention aux vérandas et aux abris de jardin, deux parties de la propriété qui étaient auparavant difficiles à contrôler.

Ces extensions doivent se voir déclarées, mais un pourcentage significatif de propriétaires ne le fait pas. Grâce à une intelligence artificielle développée par Google et Capgemini, utilisant des vues aériennes de l’Institut national de l’information géographique et forestière, le fisc cherche à identifier ces constructions non déclarées.

Cependant, seules les constructions d’au moins 10/15 m² se disent susceptibles de se voir sanctionnées. Notamment celles qui pourraient être utilisées comme pièce supplémentaire.

Les amendes pour ces infractions sont une amende forfaitaire de 150 euros. Ainsi qu’une pénalité de 1200 à 6000 euros par mètre carré non déclaré.

Cette détection aura également un impact sur la taxe foncière, car la surface habitable se verra augmentée. Cela entraîne une augmentation de la valeur locative et donc de la taxe foncière, cependant, aucune rétroactivité ne sera appliquée.