Payer ses impôts est une obligation en France. Mais alors, qu'en sera-t-il en 2025 ? Cette mauvaise nouvelle risque de vous inquiéter...
En 2024, le système fiscal en France poursuit sa mission de financement des services publics et de redistribution des richesses. Les principaux impôts restent inchangé, mais le gouvernement de Michel Barnier pourrait changer la donne pour 2025.
Payer ses impôts en France
En France, les différentes taxes sont les suivantes : l’impôt sur le revenu (IR), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’impôt sur les sociétés (IS). Ainsi que les taxes locales.
Le barème progressif de l’IR pour 2024 évolue légèrement pour prendre en compte l’inflation. Les tranches de revenus se voient ainsi revalorisées de 4,8 %, ce qui signifie une augmentation des seuils d’imposition.
Par exemple, le taux d’imposition de 11 % s’applique donc aux revenus annuels compris entre environ 11 300 € et 27 500 €. Le gouvernement continue d’encourager certains comportements via des crédits ou réductions d’impôts.
Notamment pour les dépenses liées à la transition écologique (isolation, rénovation énergétique, etc.). Le dispositif MaPrimeRénov’ reste central pour financer les travaux d’amélioration énergétique.
En 2024, la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales est totalement effective pour l’ensemble des ménages. Toutefois, la taxe foncière connaît une hausse dans plusieurs communes en raison de l’augmentation des valeurs locatives cadastrales.
Pour les entreprises, le taux standard d’imposition des bénéfices reste fixé à 25 %. Les PME peuvent bénéficier de taux réduits sous certaines conditions.
Des règles qui changent
La fiscalité écologique devient plus importante avec la hausse progressive des taxes sur les carburants fossiles. Et les dispositifs encourageant l’électrification des véhicules.
Vous l’aurez compris, la fiscalité en 2024 s’inscrit dans une continuité pour vos impôts. Et ce, tout en s’adaptant à l’évolution économique et aux enjeux climatiques.
Les ménages et entreprises sont encouragés à profiter des dispositifs favorisant la transition énergétique. Mais aussi les pratiques responsables.
Dans le cadre du PLFSS 2025, le gouvernement prévoyait une hausse limitée à 0,8 % des pensions de retraite, désindexée de l’inflation. Cependant, la censure réintroduit la règle habituelle.
Une revalorisation basée sur la moyenne annuelle des indices de prix à la consommation hors tabac. Résultat ? Une augmentation attendue de 2,2 % au 1ᵉʳ janvier 2025, calculée sur les indices de novembre 2023 à octobre 2024.
Ainsi, une pension de 1 500 € pourrait augmenter d’environ 33 € par mois. Mais ce n’est pas tout, puisque pour le RSA et les prestations de la CAF, la hausse annuelle reste prévue au 1ᵉʳ avril, basée sur l’inflation.
L’impôt sur le revenu en 2025
La Commission des comptes de la Sécurité sociale estime une augmentation de 1,9 % en 2024. Concernant l’impôt sur le revenu, là encore grande nouvelle.
En l’absence de loi de finances, le gel du barème entraînerait une entrée automatique de 380 000 foyers dans l’impôt sur le revenu. Une information du ministre Laurent Saint-Martin.
Cela concernerait ainsi jusqu’à 18 millions de contribuables qui paieraient davantage. Toutefois, un tel gel reste un scénario et n’est pas systématique.
Concernant le prêt à taux zéro, ce dispositif se voit menacé. Le PTZ, qui devait être élargi à tout le territoire pour relancer l’immobilier, pourrait être supprimé en l’absence de nouveau budget.
Actuellement, ce prêt reste réservé aux primo-accédants pour des logements neufs en zone tendue. Ou anciens avec travaux en zone détendue.
Un impôt exceptionnel visant ainsi les foyers fiscaux les plus aisés (revenus supérieurs à 250 000 € pour une personne seule et 500 000 € pour un couple) devait rapporter 2 milliards d’euros à l’État. Avec la censure, cette mesure semble abandonnée.
Les ménages bénéficiant d’offres indexées sur les prix du marché pourraient voir leur facture d’électricité diminuer de 14 % grâce à la baisse des prix de gros. En revanche, la fin du bouclier tarifaire pourrait entraîner une hausse pour d’autres consommateurs.