Monstre sacré du cinéma, Kirk Douglas fête son 100è anniversaire ce vendredi 9 décembre. Une occasion unique de revenir sur les rôles les plus marquants de celui qui aura notamment brillé à travers ses deux collaborations avec Le Maître Stanley Kubrick dans Spartacus et Les Sentiers de la gloire. Son fils Michael a d’ailleurs organisé une fête avec 200 convives en Californie pour l’événement.

3 nominations aux Oscars, un Oscar d’honneur, un Golden Globe, un César d’honneur. Beaucoup d’acteurs se pinceraient s’ils se découvraient un tel palmarès et pourtant, dans l’esprit de beaucoup, cela paraît très mince en retraçant l’immense carrière de Kirk Douglas. Une centaine de longs-métrages, des interprétations grandioses, des collaborations avec les plus grands cinéastes et une trace indélébile dans l’univers du septième art. Voici  quelques-uns de ses rôles les plus marquants, concentrés sur trois décennies.

Le champion (1949)

Premier tournant dans la carrière de l’acteur avec ce rôle de boxeur acharné à la folle ascension, à la manière d’un De Niro dans Raging Bull. Le Champion fait découvrir le potentiel de Kirk Douglas, à travers ses talents de comédien mais aussi sa plastique et sa gueule idéales dans l’élan hollywoodien de l’après-Guerre.

20 000 lieux sous les mers (1954)

Les années 50, période phare dans la carrière du jeune centenaire, le plongent 20 000 lieux sous les mers dans un Disney aux ambitions énormes pour l’époque. Une prouesse technique lui permettant de se dévoiler un peu plus au cinéma américain, lequel ne va pas être déçu par les années suivantes.

La vie passionnée de Vincent Van Gogh (1956)

Époustouflant dans cette biographie du peintre à l’oreille coupée, Kirk Douglas a porté La vie passionnée de Vincent Van Gogh à lui tout seul. Une folie totalement libérée et un visage jadis séduisant transformé en des traits angoissants pour ce qui est, peut-être, son interprétation la plus remarquable.

Les Sentiers de la gloire (1957)

Kirk Douglas enchaîne les rôles de bon goût avec cette fois, celui du Colonel Dax dans le film anti-guerre Les Sentiers de la gloire. Non conventionnel, censuré jusqu’en 1975 en France, ce film va marquer à jamais au fer rouge, la carrière déjà bien lancée de l’acteur.

Liaisons secrètes (1960)

Habitué à l’action, au combat, à l’aventure, Kirk Douglas relâche la pression avec le drame Liaisons secrètes de Richard Quine. Mais quand on partage l’affiche avec la sublime Kim Novak, rien de plus normal que d’avoir d’autres préoccupations. Il y a un temps pour tout (et pour tout le monde).

Spartacus (1960)

Trois ans après Les Sentiers de la gloire, Kirk Douglas retrouve Stanley Kubrick pour le péplum Spartacus. Un rôle d’esclave martyre cloué et qui va lui coller la peau. Sans aucun doute, le film le plus brillant dans lequel il a joué le rôle-star ayant grandement inspiré le Gladiator de Ridley Scott.

La caravane de feu (1967)

Si ce western de Burt Kennedy ne fait assurément pas partie des classiques du genre, ce film vaut le coup d’œil pour le tandem formé par les deux icônes Kirk Douglas et John Wayne. Une sorte de réunion de cadors telle Belmondo et Delon quelques années plus tard dans l’Hexagone.

Furie (1978)

Deux ans après Carrie et cinq ans avant Scarface, Brian de Palma offre à Kirk Douglas le rôle principal de Furie. Porté sur le thème du terrorisme, ce film entrevoit deux trajectoires opposées: la carrière descendante de Kirk Douglas et l’ascension fulgurante du cinéaste qui porte Hitchcock en admiration.