La Bolivie a convoqué l’ambassadeur de France le mercredi 1er mars. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de son ministre de l’Intérieur, elle lui a fait faire part de son mécontentement concernant le prochain jeu vidéo de l’entreprise française Ubisoft qui sortira le 7 mars.

Le jeu, intitulé Ghost Recon Wildlands, dépeint une Bolivie ayant sombré dans le narcotrafic et entièrement verrouillé par un gouvernement brutal et corrompu. Les ministres ont donc remis à l’ambassadeur une lettre à l’attention d’Ubisoft, en précisant qu’ils n’hésiteraient pas à faire appel à la justice si l’image de leur pays continuerait à être ainsi écornée.

Le ministère des Affaires étrangères a notamment rappelé que pour lutter contre ce fléau, son pays avait fait l’acquisition auprès de la France de 66 hélicoptères Superpuma pour un montant de 25 millions de dollars. La Bolivie avait également adhéré à un projet de radars, à hauteur de 200 millions de dollars. Il lui paraît donc incongru qu’une entreprise française puisse remettre en cause les actions du gouvernement, qui ont été notamment réalisées grâce  à une technologie française.

Ironiquement, cet incident a eu lieu deux jours après le vote par le Parlement bolivien d’une loi autorisant l’augmentation des surfaces réservées à la culture légale de coca, passant de 12 000 à 22 000 hectares. Le coca est le composant de base de la cocaïne et pour certains observateurs – de l’opposition -, il s’agirait plutôt d’une diversion visant à encourager la production de drogue…