Le monde est rempli de conflits politiques ou culturels, aux dépens des personnes civiles. Une nouvelle carte démographique, a donc permis d’avoir une vision globale de ses personnes déplacées et leurs conséquences.

La différence entre réfugiés et les personnes déplacées

Afin de comprendre cette nouvelle carte, il est essentiel de comprendre la différence entre réfugiés et déplacés. Ces derniers se distinguent des réfugiés par le fait qu’ils n’ont pas franchi de frontière internationale.

D’autre part, tout comme les réfugiés, les déplacés sont des personnes contraintes de quitter leur lieu de résidence. La raison de cette fuite peut être un conflit armé, des persécutions politiques ou une catastrophe naturelle.

L’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) a été fondé par le Conseil norvégien pour les réfugiés en 1998. Selon les nouveaux chiffres de cette organisation, plus de 31 millions de personnes ont été forcées de fuir leurs maisons.

Malheureusement le nombre de déplacés a fortement augmenté ces 5 dernières années selon les données de l’IMCD.

Toujours selon le rapport de l’IMDC 24,2 millions de déplacements sont associés à des catastrophes naturelles en 2016.

Témoignage des déplacés

Selon la directrice de l’IDMC Alexandra Bilak dans un communiqué, certaines personnes ont été déplacées sur de longues périodes.

D’ailleurs elle a constaté qu’en Syrie, beaucoup de familles ont été contraints de déménager plus de 25 fois en six ans. Ainsi il est important que la question des déplacements internes de population soit remise à l’ordre du jour.

«Beaucoup de personnes sont déplacées encore et encore, nous voyons des personnes, des familles en Syrie déplacées jusqu’à 25 fois. »- Jan Egeland, secrétaire général du Norwegian Refugee Council.

«Nous sommes ici dans ce camp. Il y a beaucoup de problèmes ici. Nous avons faim, et nous n’avons pas de vêtements appropriés pour se protéger de la pluie. Nous nous sentons nus. L’endroit d’où nous venons n’est toujours pas sûr. Nos équipements de cuisine, vêtements et animaux ont tous été pillés par des groupes armés. Mais quand nous serons de nouveau en sécurité, nous reviendrons. » Saidi Olivier, un agriculteur déplacé à Mpati, au Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.

«Les pays à faibles revenus supportent le poids des déplacements internes, chaque année. Dans ces pays, les gouvernements luttent pour fournir une protection et une assistance adéquates. Cela signifie que les personnes sont déplacées pendant de longues périodes. Ces déplacements exercent une pression supplémentaire sur les sociétés et les institutions déjà fragiles. » M. Bilak.