Pension de réversion : ce qu'il faut savoir sur les changements à venir en 2025

Des changements sont à venir concernant la pension de réversion. En effet, en 2025, les montants et mode d'attribution évoluent.

Parmi les sujets qui préoccupent le plus les Français, la retraite et la pension de réversion tiennent une place centrale. Et lorsque le décès d’un conjoint survient, la pension de réversion devient un enjeu majeur pour maintenir un certain équilibre financier.

Pension de réversion : un dispositif utile, mais qui évolue

Jusqu’à présent, la pension de réversion permettait à de nombreux veufs et veuves de continuer à vivre dignement. Et ce, tout en percevant une partie des droits à la retraite de leur conjoint disparu.

Mais l’été 2025 marque un tournant de taille. Une réforme d’ampleur entre en vigueur arrive et elle va ainsi instaurer un plafonnement strict de la pension de réversion.

Cette nouvelle donne bouleverse la réalité de milliers de foyers. Elle oblige donc ainsi à repenser ses choix, à ajuster son budget et à se projeter différemment dans l’avenir.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, le cadre réglementaire de la réversion a changé. Le gouvernement a décidé d’en restreindre les conditions d’attribution, en introduisant des plafonds de ressources annuelles à ne pas dépasser pour continuer à en bénéficier.

Cette décision s’inscrit dans un contexte budgétaire tendu. L’augmentation de l’espérance de vie et le nombre croissant de bénéficiaires mettent les finances publiques sous pression.

Pour préserver l’équilibre du système de retraite, l’État opte désormais pour une solidarité ciblée, recentrée sur les ménages les plus modestes. Ce plafonnement vise donc à contenir les dépenses.

Les montants de référence officiels

Les montants de référence sont désormais clairement définis. Un plafond annuel de 24 710,40 euros bruts pour une personne seule, et 39 536,64 euros pour un couple.

Ces chiffres sont indexés sur le SMIC horaire, ce qui permet d’ajuster le dispositif à l’inflation, mais ils constituent désormais des seuils fixes. Et non plus des repères adaptables.

Le montant de la pension de réversion, qui représente 54 % de la retraite du conjoint décédé, sera désormais diminué si les ressources globales du bénéficiaire dépassent ces plafonds. Ce n’est donc plus un droit automatique, mais un soutien conditionné au niveau de revenus.

Ce changement redistribue profondément les cartes et impose à chacun d’anticiper avec précision les effets de cette réforme sur sa situation personnelle. L’impact peut être considérable, notamment pour les personnes qui disposent d’autres sources de revenus, qu’ils soient professionnels, fonciers ou autres.

Pour estimer les conséquences, il faut désormais prendre en compte l’ensemble de ses revenus annuels. Salaires – réduits à 70 % de leur montant pour le calcul –, pensions personnelles, loyers hors résidence principale, intérêts, dividendes, entre autres.

Si le total dépasse le plafond autorisé, la pension de réversion se dit amputée à hauteur du dépassement. Dans les cas les plus extrêmes, elle peut même se dire intégralement supprimée.

Des aides pour comprendre la pension de réversion

Il existe aujourd’hui de nombreux outils pour simuler les effets du plafonnement sur sa situation. Simulateurs en ligne, guides pratiques téléchargeables, services d’accompagnement proposés par les caisses de retraite ou les mutuelles.

Pour aller plus loin, il peut être utile de consulter un conseiller en gestion de patrimoine, ou un expert retraite. Un avis extérieur permet souvent de détecter des leviers d’optimisation, ou d’éviter des erreurs qui peuvent coûter cher.

Il ne faut pas non plus hésiter à discuter de ces sujets avec ses proches. La transmission d’informations entre générations permet de mieux se préparer collectivement.

La diversification des revenus devient enfin une clé pour sécuriser son avenir. Miser uniquement sur la pension de réversion comporte désormais un risque et il peut être judicieux d’explorer d’autres sources de revenus.

Comme l’investissement locatif, l’épargne retraite via un PER, ou même le cumul emploi-retraite, désormais plus attractif grâce à la règle des 70 %. Penser aussi à transmettre en amont certains éléments patrimoniaux, via des donations ou l’assurance-vie, peut permettre de mieux protéger ses héritiers.

Cette réforme de la pension de réversion impose un changement de posture. Il ne s’agit plus seulement de percevoir un droit, mais de piloter activement sa retraite dans un cadre plus contraint.