Pension de réversion : tout savoir sur les changements attendus pour septembre 2025

La pension de réversion est amenée à évoluer. En effet, à compter du mois de septembre 2025, des petits ajustements seront ajoutés.

La pension de réversion est un dispositif essentiel du système de retraite français. Elle permet au conjoint survivant (et parfois à l’ex-conjoint divorcé non remarié) de percevoir une partie de la retraite que percevait ou aurait perçue le défunt et au mois de septembre, cette aide est amenée à évoluer.

Pension de réversion, une aide utile

pension de réversionEn France, la pension de réversion vise à maintenir un niveau de vie minimum après la perte d’un conjoint. Notamment lorsque celui-ci était le principal revenu du foyer.

Dans le régime de base (comme celui de la CNAV pour les salariés du privé), la pension de réversion correspond à 54 % de la retraite de base du défunt. Pour y avoir droit, le conjoint survivant doit répondre à certaines conditions.

Il faut être âgé d’au moins 55 ans (ou 51 ans pour certains régimes spécifiques) et ne pas dépasser un plafond de ressources annuelles. Ce dernier s’élève en 2025 à environ 24 232 € pour une personne seule.

Si les revenus dépassent ce seuil, le montant de la réversion est réduit, voire annulé. Dans les régimes complémentaires (Agirc-Arrco pour les salariés du privé), les conditions sont un peu différentes.

Pas de condition de ressources, mais un âge minimum de 55 ans. La pension de réversion y représente 60 % de la retraite complémentaire du défunt et cette pension est non automatique.

Elle doit faire l’objet d’une demande auprès des caisses de retraite concernées. Les démarches peuvent varier selon le régime. Elles nécessitent la fourniture de justificatifs (acte de décès, livret de famille, bulletins de retraite, etc.).

Un rôle crucial pour les femmes

La pension de réversion joue un rôle crucial, en particulier pour les femmes. En effet, elles sont les principales bénéficiaires (elles représentent environ 90 % des titulaires).

Pour certains foyers modestes, elle constitue une part importante, voire majoritaire, du revenu de retraite. Malgré son utilité sociale, la réversion fait l’objet de débats récurrents sur sa réforme.

Notamment sur l’alignement des règles entre les régimes, ou la suppression des conditions de ressources. Mais pour l’heure, elle reste un filet de sécurité essentiel pour de nombreux veufs et veuves en France.

D’ailleurs, le sujet de la réforme des retraites continue de diviser. Loin d’être enterré, il s’apprête à refaire surface avec de nouvelles mesures applicables dès septembre 2025.

Malgré les mobilisations massives, les tensions politiques et les multiples consultations avec les partenaires sociaux, l’exécutif n’a pas renoncé à son objectif. Adapter le système pour réaliser des économies.

Mais ces évolutions risquent d’avoir un impact majeur sur les actifs en fin de carrière. À partir de septembre 2025, tout salarié qui remplit les conditions requises (âge. Durée de cotisation, etc.) pourra en faire la demande auprès de son employeur.

Pension de réversion : ce qui change au mois de septembre

Ce dispositif permet de cumuler un emploi à temps partiel avec une partie de sa pension de retraite, ce qui facilite une transition en douceur vers l’arrêt total d’activité. Pour éviter les refus injustifiés, le gouvernement a prévu un encadrement strict.

L’employeur devra motiver par écrit tout refus. Cette mesure s’inscrit dans une volonté politique affirmée, portée notamment par la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, de sécuriser les droits des salariés en fin de carrière.

Le montant de la pension de réversion, quant à lui, reste fixé à 54 % de la retraite perçue par le défunt pour le régime général. Et entre 50 et 60 % dans la fonction publique. Et les régimes complémentaires comme l’Agirc-Arrco.

Une condition essentielle demeure inchangée : seuls les conjoints mariés peuvent y prétendre. Les personnes pacsées ou en concubinage en sont donc toujours exclues.

Autre changement majeur : le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) a fait l’objet d’une revalorisation à 47 100 € bruts (soit 3 925 € par mois). En conséquence, la pension maximale versée par la Cnav ou la Carsat ne pourra excéder 1 962,50 € bruts par mois.

Cette limite concerne tous les nouveaux retraités du secteur privé, quelle que soit leur rémunération passée ou la durée de leur carrière. Le mois de septembre sera donc riche en changements.