
La pension d'invalidité concerne de nombreux Français sur le territoire. Mais, la revalorisation prévue cette année va-t-elle arriver ?
La pension d’invalidité est une prestation versée par l’Assurance Maladie aux personnes dont la capacité de travail est réduite d’au moins deux tiers en raison d’un accident ou d’une maladie non professionnelle. Cette année, une revalorisation est attendue.
Pension d’invalidité : les critères pour en profiter
En France, la pension d’invalidité vise à compenser partiellement la perte de revenus. Elle-même liée à cette baisse durable de la capacité à exercer une activité professionnelle.
Pour y avoir droit, il faut remplir plusieurs conditions. Il faut s’affilier à la Sécurité sociale depuis au moins 12 mois au moment de l’arrêt de travail ou de la constatation de l’invalidité.
Mais aussi avoir cotisé sur un montant minimal de revenus, et être reconnu invalide par le médecin-conseil de la CPAM. Trois catégories d’invalidité existent, selon le degré d’incapacité et les possibilités de reprise d’un emploi.
Plus le handicap se dit sévère, plus la catégorie se veut élevée. Le montant de la pension dépend de la catégorie et du salaire moyen des dix meilleures années.
En 2025, il varie donc entre environ 320 € et plus de 1 800 € par mois. La pension se voit ainsi soumise à l’impôt sur le revenu, mais donne droit à certaines aides complémentaires, comme la carte mobilité inclusion ou des exonérations de charges.
Elle peut se voir cumulée avec un revenu d’activité, dans la limite d’un plafond fixé par l’Assurance Maladie. Un dépassement peut entraîner une réduction, voire une suspension de la pension.
Une aide revalorisée
Par ailleurs, elle ne se veut pas versée à vie automatiquement. En effet, des contrôles réguliers se voient effectués pour vérifier l’évolution de l’état de santé du bénéficiaire.
Enfin, à l’âge légal de la retraite, la pension d’invalidité est automatiquement remplacée par une pension de retraite pour inaptitude. Sans démarche spécifique de la part du bénéficiaire.
Cette transition vise à garantir la continuité des ressources. Tout en tenant compte du parcours professionnel interrompu par la maladie ou le handicap.
D’ailleurs, bonne nouvelle pour les quelque 800 000 personnes bénéficiaires d’une pension d’invalidité. Ce revenu de remplacement, versé par l’Assurance maladie, se voit revalorisé de 1,7 % à compter du 1er avril.
Une hausse qui permet d’ajuster le montant versé à l’évolution de l’inflation. Comme le prévoit l’article L161-25 du Code de la Sécurité sociale, cette revalorisation annuelle se voit indexée sur l’évolution de la moyenne des prix à la consommation hors tabac.
Une hausse qui se base sur les douze derniers mois, calculée par l’Insee. Pour 2025, la progression des prix entre février 2024 et janvier 2025 par rapport à la période précédente s’établit précisément à 1,7 %, ce qui justifie l’augmentation appliquée cette année.
Mais concrètement, quand ce coup de pouce sera-t-il visible sur les comptes ? Les pensions étant versées à terme échu, les bénéficiaires devraient constater cette hausse début mai, aux alentours du 8, selon le calendrier de paiement de la Sécurité sociale.
Pension d’invalidité : sa revalorisation actée
L’Assurance maladie rappelle ainsi toutefois qu’un délai de quelques jours peut s’écouler. Et ce, avant que le virement n’apparaisse effectivement sur les comptes bancaires.
Les montants actualisés se verront ainsi consultables en amont sur le compte Ameli. Ce calendrier est néanmoins à prendre avec prudence, car les revalorisations ont déjà connu des retards dans le passé.
En 2024, l’augmentation de 4,6 % n’avait fait l’objet d’une application qu’au mois d’août, avec un effet rétroactif au 1er avril. Et ce, en raison d’un problème technique.
En 2020, il avait même fallu attendre octobre pour voir la revalorisation effective, un décalage alors attribué à la crise du Covid-19. Cette année cependant, la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) se veut rassurante.
En effet, la hausse se verra bien appliquée dans les délais, début mai. À noter que cette revalorisation de 1,7 % concerne aussi d’autres prestations liées à l’invalidité, comme l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI), par exemple.