Permis de conduire des délais toujours plus longs pour passer l'examen les raisons enfin connues

Les places pour passer l'examen pratique du permis de conduire sont toujours aussi chères. Il faut parfois jouer des coudes pour en avoir une.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, il est possible de passer son permis de conduire dès l’âge de 17 ans. Cependant, du côté des places d’examen, les délais d’attente se rallongent.

Le permis de conduire à 17 ans est une réalité

Désormais, dès l’âge de 17 ans, les Français peuvent passer l’examen et circuler sur les routes françaises. La procédure pour obtenir le permis de conduire est maintenant plus accessible.

En effet, les démarches peuvent être entièrement effectuées en ligne dès l’âge de 17 ans. Alternativement, vous pouvez obtenir des informations auprès de la préfecture en fournissant les documents requis.

Parmi eux, des photos d’identité et une attestation de participation à la Journée Défense et Citoyenneté (JDC). La première étape consiste à réussir l’examen du Code de la route.

Depuis plusieurs années, ce dernier peut être préparé à l’aide de manuels, d’applications mobiles, ou via des auto-écoles en ligne. Une fois le code en poche, la plupart des candidats s’inscrivent dans une auto-école pour des cours théoriques et pratiques.

Et ce, dans l’optique d’obtenir une attestation d’inscription pour l’examen pratique. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, des leçons de conduite avec un moniteur agréé sont nécessaires.

Des nouveautés en pagaille

La grande nouveauté concernant le permis de conduire concerne donc l’abaissement de l’âge légal pour passer l’examen à 17 ans. Ce dernier est ainsi en vigueur depuis le 1ᵉʳ janvier 2024.

Une décision accueillie avec enthousiasme par 860 677 Français célébrant leur 17ᵉ anniversaire cette année, selon l’Insee. Cependant, cette réforme suscite des préoccupations sur la sécurité routière.

Notamment en ce qui concerne l’assurance des conducteurs mineurs. En effet, un mineur ne peut pas souscrire un contrat d’assurance en son nom, nécessitant la participation des parents ou d’autres adultes responsables pour la souscription du contrat.

Les parents peuvent désigner leur enfant mineur comme conducteur secondaire sur leur propre véhicule. Ou bien comme conducteur principal sur un véhicule utilisé régulièrement par le mineur.

Dans tous les cas, les parents demeurent les souscripteurs du contrat d’assurance. En cas d’accident, c’est l’assurance qui prend en charge les coûts, mais la responsabilité légale reste liée au représentant légal du mineur jusqu’à sa majorité.

Des délais qui se rallongent pour passer le permis de conduire

Chaque année en France, le permis de conduire demeure l’examen le plus fréquemment passé. Cependant, la mesure positive pour les jeunes conducteurs en herbe ravive un problème persistant : le manque récurrent de places d’examen pratique.

En effet, cette année, 200 000 candidats supplémentaires se voient attendus à l’examen. Edouard Rudolf, directeur général de l’auto-école en ligne En Voiture Simone, a alors mis en garde le gouvernement.

Ce dernier propose de s’inspirer de la réussite de l’externalisation de l’examen du Code de la Route à des entreprises privées en 2016. Cette approche a permis de réduire les coûts et le temps d’attente pour passer le Code.

En revanche, l’examen pratique demeure donc problématique malgré les efforts pour libérer des inspecteurs. Pour remédier à cette situation, Edouard Rudolf suggère d’envisager des solutions temporaires telles que l’utilisation d’anciens inspecteurs ou même de recourir à des militaires.

Une mesure déjà prévue par la loi de juin 2023. Cependant, toutes ces initiatives se révèlent insuffisantes face à la demande croissante.

L’idée serait donc de permettre une externalisation partielle de l’examen pratique. C’est déjà le cas en Allemagne, où une entreprise privée est qualifiée pour le faire.

Cette démarche pourrait se voir envisagée dans le cadre de nouvelles lois, telles que la Loi Macron II ou la Loi Pacte II. Et ce, dans le but de répondre efficacement aux besoins des candidats et de soutenir l’emploi en France, où le permis de conduire reste un prérequis.