Ce pays d'Europe est le premier à avoir voté l'âge de départ à 70 ans une fois à la retraite. Une vraie surprise pour beaucoup !
Alors que la France débat encore du passage de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, un autre pays européen vient de franchir un cap inédit. Le Danemark a officiellement voté une mesure qui peut paraître surprenante.
Ce pays passe l’âge de départ à la retraite à 70 ans
À partir de 2040, l’âge légal de départ à la retraite atteindra 70 ans. Cette décision en fait le premier pays d’Europe à inscrire dans la loi un âge aussi avancé. Cela marque un tournant significatif dans l’histoire des régimes de retraite du continent.
Contrairement à la France, où les réformes successives suscitent une forte résistance sociale, le Danemark adopte une approche plus flexible et évolutive. Depuis plusieurs années déjà, l’âge de départ s’ajuste en fonction de l’espérance de vie.
Ce système prévoit une montée progressive de l’âge légal. Il va se fixer à 68 ans dès 2030, il passera à 69 ans en 2035 pour atteindre 70 ans en 2040. Le Parlement danois a validé cette évolution avec une large majorité : 81 voix ont décidé de se prononcer en faveur de la réforme contre seulement 21 oppositions.
Ce choix n’est pas anodin. Il reflète une volonté de préserver la soutenabilité financière du système de retraite, tout en tenant compte des transformations démographiques. La population danoise, comme celle de nombreux pays européens, vieillit rapidement.
Allonger la durée d’activité devient donc une solution jugée viable par les décideurs politiques. Ce modèle pourrait bien devenir une source d’inspiration pour d’autres nations confrontées aux mêmes défis.
La moyenne du Danemark
Sur le terrain, la situation reste plus nuancée. En pratique, les Danois partent souvent plus tôt que ne le prévoit la législation. En 2019, les statistiques indiquaient un départ moyen à la retraite à 65 ans pour les hommes. Et à un peu plus de 64 ans pour les femmes.
Ce décalage avec l’âge légal s’explique en partie par les dispositifs de départ anticipé et les différences entre les secteurs professionnels. Néanmoins, il reste tout de même plus élevé que celui observé en France à la même période.
La Première ministre danoise, issue du parti social-démocrate, ne cache pas son intention de revoir plus largement le système une fois la barre des 70 ans atteinte. Cette perspective laisse entrevoir de nouveaux ajustements à long terme.
Et ce, en fonction des évolutions économiques et sanitaires du pays. L’enjeu principal reste l’équilibre entre durée de vie, qualité de vie au travail et justice sociale. L’idée d’un départ à la retraite à 70 ans ne choque plus autant qu’auparavant en Europe.
Un départ tardif en Italie
En Italie, par exemple, cette hypothèse a déjà vu le jour. C’est notamment le cas pour certains fonctionnaires. Le ministre italien de l’Administration publique a évoqué la possibilité d’un départ volontaire à cet âge. Et ce, sans pour autant en faire une obligation.
Dans la réalité actuelle, les Italiens prennent leur retraite à 67 ans, une borne identique à celle fixée dans des pays comme les Pays-Bas, l’Islande ou encore la Grèce. Vieillissement de la population, déficit de financement, transformation du marché de l’emploi… ces facteurs obligent les gouvernements à repenser la manière dont les retraites sont conçues et financées.
Si cette mesure peut sembler radicale à bien des Français, elle a vu le jour dans une logique de responsabilisation collective face à des défis démographiques majeurs. Elle montre également la diversité des approches en matière de retraite à travers l’Europe.
La fixation d’un âge de départ à 70 ans ne constitue pas seulement une décision technique. Elle symbolise aussi une nouvelle vision du travail et du vieillissement. Une chose est sûre, le débat ne fait que commencer.