Il y a beaucoup de mythes sur le VIH et le sida – mais qu’est-ce que cela signifie si on est diagnostiqué séropositif en France aujourd’hui ?

Les attitudes vis-à-vis du VIH et du sida ont radicalement changé au cours des dernières décennies, mais il reste encore beaucoup de fausses informations sur la manière dont le VIH se transmet, qui peut le transmettre et ce que cela signifie si on est séropositif. On a pu parler à l’équipe de la clinique en ligne et de la clinique des IST pour obtenir les faits.

  1. Il existe une différence entre le VIH et le sida

Le VIH est un virus qui attaque le système immunitaire, en rendant vulnérable aux infections et aux maladies. Sida (syndrome d’immunodéficience acquise) est le terme utilisé pour décrire l’état pathologique une fois que le système immunitaire a été gravement endommagé.

Une personne atteinte du sida a déjà contracté un certain nombre d’infections potentiellement mortelles.

  1. On est plus susceptible de mourir avec le VIH

Le VIH, ou virus de l’immunodéficience humaine, est une maladie qui attaque notre système immunitaire, ce qui nous rend vulnérables aux infections.

Malheureusement, dans les pays en développement, le taux de mortalité des personnes atteintes du sida est encore assez élevé, mais au Royaume-Uni, le VIH, bien qu’il s’agisse d’une maladie chronique, peut maintenant être traité avec un traitement approprié et régulier.

  1. On ne peut pas attraper le VIH par la sueur, l’urine ou la salive

Le VIH se transmet par les liquides corporels d’une personne infectée, soit par le sang, le sperme, les sécrétions vaginales ou le lait maternel.

Le virus est très fragile et ne peut survivre longtemps à l’extérieur du corps. Il ne peut donc pas être transmis par la sueur, l’urine ou la salive. Pour la même raison, il ne peut pas non plus être transmis par les moustiques.

  1. Le VIH ne fait pas de discrimination

Au Royaume-Uni, la majorité des nouveaux diagnostics se produisent dans la communauté hétérosexuelle et un tiers de tous les diagnostics du VIH sont des femmes. On croyait auparavant que le virus n’affectait que les hommes gais, alors qu’en réalité, il affectait des personnes de toute orientation sexuelle, de tout sexe, de tout âge et de toute race.

  1. Il peut être évité

On peut se protéger du VIH en s’assurant d’utiliser un préservatif lors de rapports sexuels. Assurons-nous de passer régulièrement des tests de dépistage des IST et, si on utilise des aiguilles, on doit s’assurer qu’elles sont stériles et qu’elles ne sont pas partagées avec d’autres personnes.

La PrEP est un médicament qui peut être pris pour prévenir l’infection par le VIH. C’est une bonne idée de prendre la PrEP si notre risque de contracter le VIH est élevé. Les risques incluent les relations sexuelles anales non protégées, la consommation de drogues à usage récréatif telles que la méthamphétamine en cristaux, le GHB ou la méphédrone, ou les relations avec une personne séropositive. Le médicament peut être prescrit par le biais du NHS dans les cliniques GUM ou par certaines cliniques en ligne.

  1. Les tests sont simples et facilement disponibles

Les tests de dépistage du VIH sont disponibles au cabinet médical, dans une clinique de santé sexuelle ou peuvent être commandés en ligne. Pour être testé, on doit donner un échantillon de notre sang ou de notre salive, selon le type de test qu’on passe.

Un diagnostic précoce signifie qu’on peut commencer le traitement plus tôt et augmenter nos chances de contrôler le virus. Il peut être nécessaire de répéter les tests 1 à 3 mois après une exposition potentielle au VIH.

  1. Avec le bon traitement, il est gérable

Bien que le VIH ne puisse pas être guéri, le virus peut être traité avec des médicaments antirétroviraux qui empêchent le virus de se répliquer dans le corps, ce qui donne au système immunitaire le temps de se réparer et d’éviter tout dommage supplémentaire.

Le virus pouvant devenir très facilement résistant, une combinaison de médicaments est généralement prescrite. Si on est séropositif, on doit prendre des médicaments pour le reste de notre vie. Ne manquer que quelques doses puissent augmenter le risque que le traitement ne fonctionne pas.

Ce sont les conseils du Dr Elizabeth Kershaw-Yates, médecin généraliste.