campagne anti ivg

Lancée dans les rues parisiennes en août, ces sites ont tous un but commun : prôner le mal de l’IVG. L’interruption volontaire de grossesse bafouée sous couvert de sites enfantins a pour origine une seule et même personne : Emile Duport.

Des campagnes de marketing qui  apparaissent dans les rues avec pour effigie le célèbre Pikachu. Elles renvoient sur un site internet disponible uniquement depuis son smartphone. Site qui préconise de toujours favoriser la grossesse à l’avortement.

Des messages qui renvoient à des années de lutte pour l’obtention du droit à l’IVG. Pourtant, le concepteur de ces sites, un communicant de profession n’en ressent aucune gêne, il n’est pas le premier à se servir d’internet pour faire passer ce message.

De son côté, le cabinet de la ministre des affaires sociales, Marisol Touraine se « mobilise depuis longtemps » pour faire face à ces sites anti-IVG.

Des sites anti-IVG conçus pour les jeunes

anti ivg internet

Un vocabulaire résolument moderne, des emblèmes pour les jeunes générations et des tutos internet réalisés par des ados, la ligne éditoriale est toute trouvée. Les jeunes sont la cible. Couleurs pastels, musique électro, réseaux sociaux et accessibilité depuis le smartphone, tout est mis en oeuvre pour attirer les adolescentes.

Rien ne vient annoncer que le site est contre l’interruption volontaire de grossesse. Tout est mis en oeuvre pour diriger insidieusement l’adolescente à abandonner l’idée de l’avortement. Un réel danger tant la manipulation semble prégnante pour un œil extérieur.

anti-ivg

Pour plus de résultats, ces sites culpabilisent les jeunes avec des arguments faux. Un embryon ne souffre pas lors de l’avortement, contrairement à ce qui est dit. Les chiffres sont gonflés, inquiétants, mais surtout faux. Selon le créateur des sites, il faudrait effectivement faire « quelques modifications », une broutille somme toute.

En réponse à ce droit allègrement mis à mal dans ces campagnes de culpabilisation, l’association Osez le féminisme a lancé une campagne en septembre adaptée aux jeunes. Le site IVG.gouv.fr est également en refonte totale. « Des codes plus jeunes, plus ludiques, en adoptant un ton plus pratique » viennent contrecarrer les propos tenus par les anti-IVG, comme le font aujourd’hui de nombreuses personnes…