Un supermarché a aidé une maman à travailler pendant des années, malgré sa maladie d’Alzheimer.

Un supermarché a soutenu une mère atteinte de la maladie d’Alzheimer, la laissant continuer à travailler pendant des années, même quand son état de santé s’est détérioré. Une histoire de solidarité et d’inclusion extraordinaires, que l’on aimerait plus ordinaire.

À 51 ans, la mère de Doron Salomon était une comptable unanimement appréciée, car elle était très organisée, méticuleuse et bien sûr, adroite avec les chiffres. Malheureusement, en 2013, elle a été diagnostiquée de la maladie d’Alzheimer.

Il était devenu évident qu’elle n’était plus en mesure de faire efficacement son travail. En effet, la maladie d’Alzheimer est la forme de démence la plus fréquente, avec des symptômes tels que la perte de mémoire, les difficultés de réflexion, de résolution de problèmes et de langage. Elle affecte également l’humeur, l’orientation, les émotions, et les aptitudes sociales et à la vie quotidienne

Ne se laissant pas démonter pour autant, elle a postulé chez Sainsbury’s – la chaîne de supermarché – à Kenton et s’est vu offrir un emploi comme préparatrice des commandes. Elle devait travailler avec l’équipe chargée des commandes en ligne, et collecter tous les articles prêts à être livrés. Doron a précisé que Sainsbury’s avait été mis au courant de l’état de santé de sa mère, et qu’ils se sont toujours montrés « exceptionnels ».

L’enseigne s’est en effet beaucoup investie, afin de lui garantir des conditions de travail aussi normales que possibles, même si « tous les jours depuis environ un an, elle est allée au magasin confuse, comme si elle n’y était jamais allée auparavant. »

Sainsbury’s lui a offert une rééducation régulière, a changé se horaires, a tenu des réunions avec son fils et son époux, et s’est assurée que ses collègues soient informés de la situation, afin qu’ils puissent l’aider. Le supermarché a même créé un emploi spécialement pour elle : nettoyer les boîtes de manutention.

Doron a avoué que chaque fois que Sainsbury’s appelait à la maison, son père craignait qu’on ne lui annonce le congédiement de sa femme. Pourtant, ses employeurs téléphonaient toujours par souci de solidarité, afin de savoir comment ils pourraient aider davantage.

Puis, en octobre dernier, la maladie de sa mère s’est aggravée : elle était désormais inemployable. Malgré le rapport des médecins, Sainsbury’s a continué à être à ses côtés. Ce n’est que six mois plus tard, le 3 mars, et à 61 ans, qu’elle a accompli son dernier jour de travail.

Ses employeurs ont tenu à lui rendre hommage :

« La mère de Doron était une collègue très aimée et une source d’inspiration pour nous tous. Nous aimerions la remercier pour ses années de service et lui souhaiter tout le meilleur pour l’avenir. »

Cette histoire met en lumière combien il y a encore beaucoup de bonnes personnes, et de grandes entreprises plus appâtées par le cœur que par le gain. L’univers du travail n’est pas toujours un monde de brutes, à partir du moment où même une femme d’un certain âge, qui oublie le nom et l’adresse de son employeur chaque matin, peut accéder à un métier.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 47,5 millions de personnes dans le monde sont atteintes par la maladie d’Alzheimer, dont 900 000 en France.