
Si vous pour habitude de boire des bières, les scientifiques ont fait une découverte qui risque de vous empêcher d'en boire à l'avenir.
La consommation de bières en France a longtemps été perçue comme moins élevée que dans certains pays voisins, notamment l’Allemagne ou la Belgique. D’ailleurs, les scientifiques ont fait une étrange découverte sur cette boisson.
La bière, une boisson très consommée en France
Ces dernières années, la bière a gagné en popularité, séduisant un public de plus en plus large. Si la France n’est pas un pays historiquement « biérophile », les tendances de consommation évoluent, portées par plusieurs facteurs.
D’abord, le marché de la bière a vu une diversification importante. Avec une explosion du nombre de microbrasseries et une montée en puissance des bières artisanales.
En 2023, la France comptait plusieurs milliers de brasseries artisanales, qui ont renouvelé l’offre avec des produits souvent locaux, originaux et qualitatifs. Cette richesse de l’offre a contribué à attirer un public plus jeune et curieux.
Notamment ceux qui recherchent des saveurs différentes des traditionnelles bières industrielles. Sur le plan des chiffres, la consommation moyenne de bière par habitant tourne autour de 30 à 35 litres par an, bien en deçà des records européens.
Cependant, cette consommation a connu une légère progression depuis les années 2000. Notamment grâce à l’essor des bières de spécialité et des formats innovants (canettes, bouteilles en petite contenance).
La bière est aujourd’hui la troisième boisson avec de l’alcool la plus consommée en France, après le vin et les autre boissons. Le profil des consommateurs évolue aussi : la bière séduit désormais autant les femmes que les hommes.
Une étude qui risque de vous dégoûter
Selon des experts, une large majorité des bières commercialisées contiennent des polluants chimiques persistants, appelés PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées). Ces composés toxiques sont présents dans certaines des boissons les plus consommées.
Cette révélation provient d’une étude publiée dans la revue Environmental Science & Technology. Elle a analysé vingt-trois bières provenant de différentes régions des États-Unis.
À la surprise générale, 95 % des échantillons révélaient la présence de PFAS, en particulier du PFOS (perfluorooctanesulfonate) et du PFOA (acide perfluorooctanoïque). Ces choses sont particulièrement redoutées en raison de leur persistance dans l’environnement.
« En tant que consommatrice occasionnelle de bière, je me suis demandée si les PFAS présents dans l’eau pouvaient se retrouver dans nos verres », a expliqué Jennifer Hoponick Redmon, directrice de l’étude.
Cette interrogation a conduit son équipe à adapter une méthode développée par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) pour détecter les PFAS dans l’eau potable. Et à l’appliquer cette fois à la bière.
Les résultats sont alarmant. Les bières produites dans des zones où l’eau se voit contaminée présentaient les niveaux les plus élevés de PFAS.
Des bières dangereuses pour la santé
Le bassin versant de la rivière Cape Fear, en Caroline du Nord, s’est distingué par la diversité. Et la concentration des polluants détectés dans les bières locales.
Ce lien direct entre la contamination de l’eau potable municipale et celle des bières produites sur place met en lumière un problème jusqu’ici peu étudié. Jennifer Hoponick Redmon a apporté quelques précisions.
« J’espère que ces données pousseront à développer des politiques de traitement de l’eau pour réduire la présence de PFAS dans les boissons futures. » Les PFAS, surnommés « polluants éternels », sont omniprésents dans notre quotidien.
Utilisés pour leurs propriétés déperlantes, antitaches et oléofuges, ils se retrouvent dans les textiles, emballages alimentaires, ustensiles antiadhésifs. Et aussi dans les mousses anti-incendie.
Cette large diffusion dans l’environnement a conduit à leur contamination des ressources en eau. Un phénomène qui ne connaît pas de frontières.
L’étude révèle que même les grandes marques internationales ne se voient pas épargnées. Surtout celles dont les sources d’eau se voient mal vues ou durement traçables.
Cette situation souligne l’urgence pour les brasseries, artisanales ou industrielles, de s’interroger donc sur l’origine de leur eau. Et d’évaluer leurs systèmes de traitement face à cette menace émergente.