AAH : tous les changements à connaitre pour éviter les mauvaises surprises

Le montant de l’AAH a changé ! Voici tout ce que vous devez savoir sur cette aide financière pour éviter les mauvaises surprises.

Le jour J pour la hausse de 4,6 % des minima sociaux et autres prestations était le 1er avril 2024. En effet, après les annonces de Bruno Lemaire, il y a quelques mois, le 1er avril, comme chaque année, RSA, prime d’activité, allocations familiales et Allocation adulte handicapé (AAH) font l’objet d’une hausse.

Qu’en est-il de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) ?

L’AAH à plus de 1000 euros

Pour la première fois, depuis le 1er avril 2024, l’AAH a franchi la barre, symbolique, des 1 000 euros ! Il s’agit du montant maximal par mois, à taux plein, pour une personne seule.

Le montant précis est donc 1 016,05 euros, contre 971,37 euros. Il s’agit alors de 44,68 euros de plus par mois.

Mais attention ! Cette hausse ne se verra sur les comptes en banque que lors du versement du 6 mai 2024 par la Caf ou la MSA.

Pour mémoire, la dernière hausse de l’AAH remonte au 1er avril 2023. Le montant avait alors grimpé de 956,65 à 971,37 euros par mois. Ce qui correspondait alors à une hausse de 1,6 %.

« Nous protégeons les Français contre l’inflation » (qui devrait être de à 5 % en 2023, selon les prévisions de l’Insee), avait alors déclaré Bruno Lemaire, ministre de l’Économie.

Dans le secteur du handicap, cette hausse ne concerne pas que l’AAH.

En effet, elle concerne aussi l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) dont le montant de base (hors compléments) a grimpé de 142,70 à environ 149,26 euros. Mais aussi l’Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA).

À quoi correspond l’Allocation aux Adultes Handicapés ?

L’AAH garantit un revenu minimum aux personnes porteuses d’un handicap pour couvrir leurs frais du quotidien.

C’est la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui l’attribue. En fonction de votre régime, ce sont la Caisse d’Allocations familiales (Caf) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA) qui la versent.

Quels sont les conditions d’attribution de l’AAH ?

La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) étudie une partie des conditions à remplir pour toucher de cette l’AAH. Les critères qu’elle étudie sont ceux relatifs à la situation de handicap et au taux d’incapacité.

Ainsi, au sein de la MPDPH, la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) peut attribuer L’AAH selon les conditions suivantes :

– Si le taux d’incapacité est supérieur ou égal à 80 %
– Si le taux d’incapacité est compris entre 50 % et moins de 80 %. Et qu’une restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi compte tenu du handicap est reconnue.

A noter que cette restriction correspond à la présence de difficultés importantes pour accéder ou se maintenir dans un emploi en milieu ordinaire. Ainsi, ces difficultés doivent, bien-sur, être relatives au handicap et présentes pendant au moins un an.

Puis, ce sont les deux organismes payeurs, CAF ou MSA, qui étudient les autres conditions. Ces conditions correspondent alors aux conditions suivantes :

– Résidence permanente et régulière sur le territoire français

Avoir plus de 20 ans ou plus de 16 ans si on ne considère pas la personne comme « à charge » au titre des prestations familiales

– Les ressources que les organismes payeurs prennent en compte ne doivent pas dépasser un plafond annuel. Ce plafond est alors de 12 fois le montant mensuel de l’AAH pour une personne seule.

Pour information, les personnes en situation de handicap ont le même droit que les autres citoyens de l’U. E de s’installer dans un autre pays ou de participer à la vie politique. La Commission européenne, à ce titre, proposera alors une carte européenne du handicap.

Cette carte visera alors à faciliter la reconnaissance mutuelle du statut de personne handicapée entre États membres.