gifs du mercredi pingouins
La Mer de Ross, en Antarctique, lieu de résidence pour des centaines de formes de vie aquatique, a été choisie comme réserve naturelle sous-marine pour espèces en voie de disparition. Une décision acceptée par 24 pays après les exploits d’un homme.

Quand faut y aller, faut y aller !

D’abord bloqué par la Chine et de la Russie, le traité international prévoyait de réduire de 72% les activités de pêcheurs dans la zone. Considérant la pêche indispensable à l’alimentation de leurs populations, voilà quatre ans que la proposition était rejetée. Finalement, face à la détermination de Lewis Pugh, avocat britannique et nageur indomptable, la proposition fut votée à l’unanimité. Le photographe et nageur avait déjà bravé les eaux glaciales en 2007 de l’Arctique contre le réchauffement climatique.

Ce dernier avait en effet effectué 3 plongées dans les eaux glacées de l’Antarctique (environ -1 degrés Celsius) dont une pointe de 349 mètres (record mondial). Le tout sans aucune combinaison de protection !

Pour changer les mentalités, il faut se mouiller !

pugh-nage

Le nageur Britannique Kelvin Trautman dans la baie des Baleines

L’exploit été particulièrement suivi en Russie, où ce genre de performance « givrée » est naturellement très respectée.

« Inutile d’expliquer à un Russe ce qu’est l’eau froide, ils connaissent bien. C’est presque un rite de passage que de nager dans des eaux glacées »confie Pugh.

Malgré les tensions grandissantes entre l’Est et l’Ouest, conséquences de la politique d’expansion de Poutine, l’arrivée de Pugh en Russie fut célébrée comme celle d’un héros.

« Les russes aiment le courage. Ils apprécient qu’on mette son corps en danger. De plus, ils ont une glorieuse histoire d’exploration polaire, tout cela s’est donc bien enchaîné. »

Vladimir Poutine regard 24

Après plusieurs interviews et conférences, Pugh a même publié un édito dans le magazine personnel de Vladimir Poutine, le VVP.
Du reste, ses prouesses auront permis de changer la mentalité de toute une classe politique. Poutine a depuis nommé Sergei Ivanov, ancien ministre de la Défense, représentant sur les questions écologiques.

Il a également déclaré que 2017 serait « l’année de l’écologie ». Il prévoit notamment de s’occuper de la préservation des Tigres de Sibérie et de participer à l’Accord de Paris sur le Climat.

Vladimir Poutine regard 40

Cependant, une question persiste, est-il plus difficile de nager plus de 300 mètres dans les eaux glacées de la Mer de Ross, ou de faire changer d’avis Vladimir Poutine ?