Le réchauffement climatique est l’un des plus graves problèmes auquel l’industrie alimentaire fait actuellement face. Ce sujet a d’ailleurs fait l’objet d’un long débat pendant la réunion des experts du GIEC. Ils souhaitent notamment attirer l’attention sur le fait que d’ici 2050, la population mondiale aura atteint les 10 milliards. Cela soulève alors la question de la possibilité de produire assez de nourriture pour tout le monde. De nombreux changements sont à prévoir dans nos habitudes alimentaires.

La production de viande doit être réduite

Le Parlement européen a instauré l’urgence climatique en 2019. Le but est de réduire, voire d’éliminer, les émissions de carbone pour préserver l’environnement. Les gouvernements concernés se sont alors mis d’accord pour atteindre cet objectif d’ici 2050. Toutefois, pour y arriver, de nombreuses mesures doivent être prises et appliquées. Celles-ci concernent entre autres notre mode de consommation alimentaire actuel.

En effet, pour atteindre la neutralité carbone, il est essentiel de diminuer les impacts de l’élevage sur l’environnement. Selon l’ONU, cette dernière est la source de 14,5 % de la production de gaz à effet de serre. Il s’agit principalement de la production de viande, de produits laitiers et d’œufs.

La FoodTech pourrait être la solution

En plus de polluer l’environnement, les exploitations animales nuisent également à notre santé. Consommer de manière régulière de la viande augmentent les risques de cancer et de maladies cardiaques. Pour contrer cela, la FoodTech a largement été développée ces dernières années. Il s’agit de l’ensemble des initiatives technologiques, numériques venant de divers entrepreneurs qui visent à améliorer notre système agroalimentaire. 

Selon une étude menée par Betway Insider, ce procédé est très tendance en Europe. En 2019, un budget de 2,4 milliards d’euros a d’ailleurs été alloué à ce projet. En France, la FoodTech est principalement axée sur l’AgTech, la branche qui vise à optimiser la qualité et le rendement de l’agriculture. Le FoodService, centré sur l’hôtellerie et la restauration de demain, est également l’un des piliers du programme en Hexagone.

Les algues, substituts à la viande 

La viande étant au cœur des questions sur les émissions de gaz à effet de serre, de nombreuses alternatives sont déjà envisagées. Parmi elles se retrouvent les champignons, les levures mais aussi les algues. Déjà largement consommées en Asie, ces dernières pourraient devenir la nouvelle tendance de nos assiettes en 2050. En effet, il en existe 145 espèces consommables, de quoi contenter tout le monde. 

On peut consommer les algues de plusieurs façons : en sauce, soupe, salade… Peut-être qu’un jour, elles pourraient même remplacer la viande des burgers de McDonald’s ! Si cette alternative semble encore lointaine, celles-ci occuperont certainement une place de choix dans nos assiettes d’ici quelques années. De plus, il est aujourd’hui facile d’en produire en grande quantité.

En 2050, tout le monde pourra imprimer son repas en 3D

Si cette technologie peut paraitre futuriste, la première imprimante 3D alimentaire a été développée par la NASA en 2006. L’objectif était alors de nourrir les astronautes lors de leurs nombreuses missions dans l’espace. Depuis, d’autres entreprises ont également poursuivi ce projet. Il est donc possible de trouver différents modèles d’imprimante 3D alimentaire aujourd’hui. Les plus connues sont celles de de Beehex, Natural Machines ainsi que 3D Systems. 

Ces appareils peuvent créer toutes sortes d’aliments comme du sucre, des pâtes, du chocolat ou même des plats entiers. En constante évolution, les imprimantes permettent notamment de créer différentes formes compliquées à obtenir. De plus, la possibilité de changer l’aspect de la nourriture pourrait changer la perception de certains aliments. Il serait par exemple plus facile de faire manger des fruits et des légumes aux enfants les plus difficiles. Toutefois, le prix est encore aujourd’hui très élevé pour s’en procurer une. Reste à savoir si tout le monde aura la possibilité d’utiliser cette technologie d’ici 2050.