Voici l'âge maximum fixé par le gouvernement pour conduire et ce n'est pas 75 ans

En France, le permis de conduire est donné à vie. Cependant, plusieurs sources affirment que le précieux sésame a une date d'expiration.

En France, le permis de conduire continue d’évoluer pour s’adapter aux enjeux de société, à la sécurité routière et aux nouvelles mobilités. Parmi les réformes, celui d’un âge maximum pour pouvoir circuler sur le territoire.

Permis de conduire : plusieurs réformes pour les conducteurs

Plusieurs réformes récentes ou à venir redessinent l’obtention du permis de conduire et son usage. Depuis janvier 2024, il est possible de passer l’examen du permis de conduire dès l’âge de 17 ans.

Une mesure qui vise à améliorer l’accès à l’emploi des jeunes, notamment dans les zones rurales où la voiture reste souvent indispensable. Les conducteurs de 17 ans peuvent désormais conduire seuls dès la réussite de l’examen.

Et ce, sans attendre la majorité, comme c’était le cas auparavant avec la conduite accompagnée. Autre évolution majeure : la généralisation du permis de conduire au format numérique.

Disponible sur l’application France Identité, ce permis dématérialisé permet de prouver son droit de conduire en cas de contrôle. Et ce, même sans la version physique.

Il facilite aussi les démarches administratives, comme le renouvellement ou la déclaration de perte. Mais, le gouvernement étudie une réforme du permis à points, avec une approche plus éducative.

L’idée se veut ainsi de mieux informer les conducteurs sur le fonctionnement du système et proposer des stages de sensibilisation plus accessibles. Surtout en ligne, pour éviter la perte de points et favoriser les comportements responsables.

Des changements majeurs

Enfin, une réforme portée par la Commission européenne prévoit l’harmonisation des règles du permis de conduire au sein de l’Union. L’objectif se veut de faciliter la reconnaissance du permis entre pays membres.

Mais aussi introduire un permis numérique valable partout en Europe, et renforcer les contrôles des infractions transfrontalières. Le permis de conduire se modernise donc pour devenir plus accessible, plus connecté, et mieux adapté aux enjeux de mobilité durable.

En France, la question de l’âge au volant alimente régulièrement les débats. Contrairement à certaines idées reçues, le Code de la route français ne fixe aucune limite d’âge maximale pour conduire.

Là où plusieurs pays européens imposent des restrictions strictes aux conducteurs âgés, la France fait un choix différent. Celui de l’évaluation individuelle des aptitudes, plutôt qu’un seuil d’âge arbitraire.

En avril 2025, la France reste fidèle à sa singularité : aucun âge plafond n’est inscrit dans la loi pour les conducteurs. Ce positionnement tranche avec celui d’autres pays européens où les conducteurs seniors sont soumis à des contrôles renforcés.

Pour les autorités françaises, la capacité à conduire ne se mesure pas à la date de naissance, mais à l’état de santé et à l’aptitude réelle de chacun. Ce principe s’accompagne toutefois de garde-fous.

Préfets et médecins peuvent alerter en cas de doute sur les capacités d’un conducteur. Une expertise médicale se voit alors imposée pour statuer objectivement sur son aptitude à rester au volant.

Le Professeur Guérin, expert en gériatrie, résume bien cette logique. « Le vieillissement ne suit pas de règle fixe. Un conducteur de 80 ans peut être plus apte qu’un plus jeune souffrant d’un traitement lourd. »

Conduire lorsque l’on est seniors, un risque à ne pas négliger

Cette variabilité rend difficile l’instauration d’un âge limite universel. Les données récentes de sécurité routière viennent nuancer les stéréotypes sur les conducteurs âgés.

Certes, les plus de 75 ans présentent un risque accru d’accident par kilomètre, mais ils roulent aussi beaucoup moins. Près de 40 % de moins que les autres tranches d’âge, ce qui réduit mécaniquement leur exposition au danger.

Le contraste est net avec les 18-25 ans, impliqués dans 22 % des accidents mortels malgré une présence moindre sur les routes. L’expérience joue ici un rôle crucial : les seniors adoptent en général une conduite plus prudente.

Depuis 2024, des stages d’évaluation facultatifs permettent aux conducteurs âgés de tester leurs réflexes, simuler des situations dangereuses et actualiser leurs connaissances du Code de la route. Plus de 12 000 personnes y ont déjà participé.

Et les résultats sont encourageants : une baisse de 31 % des infractions a été observée chez les participants. Les constructeurs automobiles accompagnent aussi cette évolution, en intégrant des technologies qui compensent certaines limitations liées à l’âge.

En parallèle, des solutions alternatives émergent pour maintenir la mobilité sans nécessairement conduire soi-même. Covoiturage intergénérationnel, transports à la demande en zones rurales, et tests de véhicules autonomes à Lyon ou Toulouse.

Au-delà de la réglementation, c’est un vrai débat de société qui se joue : comment préserver la liberté de se déplacer, tout en garantissant la sécurité de tous ? En 2025, la France maintient son choix d’une évaluation personnalisée des capacités de conduite.

Mais, cette position pourrait évoluer si les discussions européennes aboutissent à un cadre commun plus contraignant. Avec une espérance de vie en hausse, l’enjeu se dit de taille.