
Conduire avec des pneus sous-gonflés peut être très dangereux pour les conducteurs. Découvrez les risques.
Trop souvent, c’est une valeur que de nombreux conducteurs négligent, un contrôle qui devrait figurer parmi les bonnes habitudes mensuelles d’un conducteur prudent, et pas seulement d’un passionné. Les dangers d’une pression des pneus incorrecte sont bien plus grands que vous ne l’imaginez. Il suffirait de rappeler que les pneus sont le seul point de contact de la voiture avec le sol. Et de surcroit, sur une surface de quelques centimètres carrés pour chaque pneu.
En France, seulement 40% des conducteurs vérifient régulièrement la pression de leurs pneus. Pourtant, conduire avec des pneus sous-gonflés comporte de nombreux risques. En effet, cela augmente la distance nécessaire pour freiner, peut provoquer un éclatement à grande vitesse, et entraîne aussi une consommation de carburant plus importante.
Conducteurs, attention au danger à grande vitesse !
« La pression des pneus est propre à chaque voiture. Chaque modèle est équipé de jantes et de pneus spécifiquement développés par les constructeurs en fonction du poids, de la dimension des roues, de la puissance, des capacités dynamiques. La pression indiquée (Dans la portière. Sur la trappe à essence. Ou dans la boîte à gants) est donc une donnée à respecter scrupuleusement. Elle diffère entre l’avant et l’arrière du véhicule », explique Sébastien Morin, responsable développement chez Goodyear, que Média Roole a relayé.
Le sous-gonflage se produit lorsque la pression d’un pneu tombe plus de 0,3 bar en dessous des recommandations du fabricant. Il est normal que la pression diminue lentement, environ 0,1 bar par mois. Mais, une chute plus importante doit attirer votre attention.
Comme l’indique Média Roole, cela peut indiquer un problème comme une valve défectueuse, une jante endommagée ou une crevaison lente. Un pneu sous-gonflé n’affiche pas toujours de signes visibles, mais il peut être très dangereux.
À grande vitesse, un pneu mal gonflé chauffe davantage. L’air à l’intérieur se dilate, ce qui peut endommager sa structure interne et provoquer un éclatement. Les débris de gomme que nous observons parfois sur le bord des autoroutes en sont d’ailleurs la preuve.
Même si les fabricants intègrent des mesures pour limiter les dangers du sous-gonflage lors de la conception des pneus, un mauvais entretien peut toujours conduire à des accidents graves, voire mortels, surtout sur l’autoroute.
Moins de contrôle, plus de distance pour s’arrêter
Lorsque les pneus sont sous-gonflés, la maniabilité du véhicule en pâtit. Selon Sébastien Morin de Goodyear, « il y a un effet de latence dans la direction, le train avant répond moins vite quand on tourne le volant, l’effort est supporté par les épaules du pneu et cela engendre une dégradation plus rapide au niveau des flancs, note Sébastien Morin, de Goodyear. On estime que des pneus sous-gonflés s’usent 25% plus vite ».
Le freinage est également comporte aussi des risques. Sur une route mouillée, une différence d’un bar de pression par rapport à la recommandation peut augmenter la distance d’arrêt de plus de 10 mètres. Ce qui accroît de manière considérable le risque d’aquaplaning.
À l’inverse, un surgonflage peut entraîner une usure précoce de la bande de roulement. Ce qui rend la conduite moins confortable à cause des vibrations et des chocs plus importants.
Quand faut-il mesurer la pression des pneus ?
Il est important que les conducteurs vérifient la pression des pneus de leur véhicule au moins une fois par mois. En effectuant cette opération régulièrement, vous pourrez corriger la situation et éviter des dommages graves.
Les pneus doivent toujours être vérifiés à froid. Car, si vous le faites après avoir parcouru plus de 2 km, vous pourriez lire une valeur incorrecte sur le manomètre, à cause de la chaleur qui a tendance à augmenter la pression.
Il sera donc très important pour tous les conducteurs de vérifier la pression des pneus avant de partir pour un long voyage. Ils éviteront ainsi des accidents désagréables en cours de route et une consommation inutile de carburant.
En effet, une pression d’air insuffisante dans les pneus entraîne une augmentation de la résistance au roulement. Ce qui conduit à une consommation de carburant plus importante. En effet, une baisse de 0,3 bar peut faire grimper cette résistance de 6 %. Tandis qu’une perte de 1 bar peut l’augmenter jusqu’à 30 %.
Cela peut se traduire par une consommation supplémentaire pouvant atteindre 5 %, selon Michelin que Media Roole a relayé. À l’inverse, les maintenir correctement gonflés permet de diminuer à la fois la consommation de carburant et les émissions de CO₂.
Source : Média Roole