
La baisse du taux du Livret A et du LDDS au 1er août 2025 semble inévitable. Et qu'en est-il du LEP ?
Les données récentes de l’Insee ne laissent plus beaucoup de place à l’incertitude. En avril, le taux d’inflation sur une année n’a atteint que 0,8 %. Si cette tendance se maintient, l’indice des prix moyen sur six mois, qui sert de référence pour déterminer le taux du Livret A, devrait avoisiner 0,97 % pour la première moitié de 2025.
Selon le taux d’inflation et les taux de la Banque Centrale Européenne (BCE), à compter d’août 2025, le taux de rémunération du Livret A et du LDDS devrait s’établir à 1,6 %. Ce qui représente une baisse de 0,8 point par rapport à leur niveau actuel. Quant au LEP, son taux devrait également diminuer, mais de combien ?
Livret A, LDDS, LEP : plus de place au doute !
Selon l’économiste Eric Dor, que nos collègues de Ouest France ont relayé, à partir d’août 2025, le taux d’intérêt du Livret A devrait s’établir à 1,6 %.
Ce chiffre représente une baisse de 0,8 point par rapport au taux actuel de 2,4 % en vigueur depuis février 2025. Il est également deux fois inférieur au taux de 3 % en vigueur durant deux années. Et ce, de février 2023 à février 2025.
La rémunération du Livret A, ainsi que celle du Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) et du Livret d’épargne populaire (LEP), se détermine en fonction de l’inflation hors tabac et du taux €STR.
« Les taux impliqués par la formule resteraient supérieurs à l’inflation hors tabac. Et ils préserveraient donc le pouvoir d’achat de l’épargne concernée. À condition que cette hausse annuelle des prix reste inférieure à 1,6 %. C’est possible mais très incertain », a expliqué Eric Dor que Ouest France a relayé.
Cette estimation repose strictement sur l’application exacte de la formule de calcul. En réalité, la réglementation prévoit qu’il faut ajouter 0,5 % au taux du livret A pour déterminer celui du LEP. En tenant compte des hypothèses, cela correspondrait à un taux de 2,1 % pour le LEP. Une épargne accessible sous certaines conditions de ressources.
Vers un nouveau soutien de l’État ?
Le montant total des fonds placés atteint un sommet historique de 690 milliards d’euros répartis entre les trois principaux livrets. Toutefois, la collecte de nouvelles épargnes diminue depuis le début de l’année.
Pour relancer cette dynamique de l’épargne que l’État réglemente, une intervention politique pourrait intervenir. Par exemple, pour mémoire, Bruno Le Maire avait décidé de maintenir le taux à 3 % pendant deux ans. Et pour cause ! En effet, l’inflation était, à l’époque à son pic.
Mais, selon Eric Dor, la loi prévoit que la Banque de France peut déroger aux résultats des formules en cas de circonstances exceptionnelles ou si les taux ne suffisent pas à préserver le pouvoir d’achat des épargnants. Cependant, en août 2025, « il est peu plausible que des circonstances exceptionnelles justifient une dérogation ».
Il est important de retenir que, contrairement aux fausses informations qui circulent sur Internet, il n’y a pas de limite aux retraits d’argent sur le Livret A depuis le 1er mai.
À l’instar du LDDS et le LEP, les fonds que vous déposez restent accessibles à tout moment. La seule condition est de maintenir un minimum de 10 euros sur le Livret A pour éviter sa fermeture par la banque.
Source : Ouest France