
De nombreuses personnes attendent avec impatience le virement MaPrimeRénov'. En revanche, il ne risque pas d'arriver de si tôt !
Les propriétaires qui comptaient sur MaPrimeRénov’ pour financer leurs travaux de rénovation énergétique vont devoir attendre encore un moment. Derrière la promesse d’une aide simple et rapide se cache une réalité bien différente en 2025.
La mauvaise nouvelle pour MaPrimeRénov’
Au plus grand dam de beaucoup de Français, les délais de traitement explosent concernant les virements MaPrimeRénov’. Ce retard laisse donc les particuliers et les entreprises dans l’attente de versements qui tardent à arriver.
Des professionnels du bâtiment ont d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme à ce sujet. C’est le cas de Thierry Flak, patron d’une société de rénovation énergétique. Il a confié à France Info faire face à une situation vraiment critique, à cause de plus de 800 000 euros de subventions non versées.
Et il n’est pas le seul à se retrouver dans cette situation financière à cause d’une administration débordée. Ces retards généralisés ont de lourdes conséquences pour les artisans. Ces derniers avancent les travaux sans recevoir leur argent à temps.
Les particuliers comptaient d’ailleurs sur cette aide pour équilibrer leur budget. Lors du lancement de MaPrimeRénov’ en 2020, l’objectif était clair. Il souhaitait accélérer la transition énergétique du parc immobilier français en soutenant les propriétaires.
Et ce, notamment dans leurs projets d’isolation, de changement de chauffage ou de rénovation globale. Le système avait connu un bon démarrage, avec un délai de traitement moyen de 35 jours en 2021. Mais aujourd’hui, certains dossiers mettent jusqu’à 300 jours à être traités, selon les témoignages recueillis dans les médias.
Des raisons évoquées
Le ministère du Logement ne reconnaît pas officiellement ce chiffre. Il admet tout de même une dégradation du service. Interrogé par Le Parisien, il avoue que les délais moyens pour MaPrimeRénov’ ont basculé de 70 à 100 jours. Mais ce n’est pas tout.
Il a évoqué un renforcement des contrôles pour limiter les fraudes. Une mesure qui a permis d’éviter 230 millions d’euros de fraudes en 2024, selon RMC Conso. Ce qui représente environ un dossier sur dix refusé.
Si la volonté de sécuriser les finances publiques reste compréhensible, elle fait tout de même face à la réalité des bénéficiaires. Les aides MaPrimeRénov’ ne sont versées qu’après la fin des travaux.
Cela signifie que les ménages doivent avancer parfois plusieurs milliers d’euros, sans aucune garantie de voir l’aide arriver rapidement. Cette attente prolongée peut fragiliser des foyers modestes. C’est notamment le cas de ceux qui comptaient sur cette aide pour améliorer le confort de leur logement.
Et ce, tout en réduisant leur facture énergétique. En 2025, l’enveloppe pour MaPrimeRénov’ a réduit. Elle est passée de 4 milliards à seulement 2,3 milliards d’euros. Cela a entraîné une baisse du nombre de dossiers traités, ainsi qu’un ralentissement des versements.
Une aide qui dépend de plusieurs critères
Même si les dépôts de dossiers restent ouverts, les moyens pour y répondre efficacement ne suivent plus. Pour les particuliers, la démarche reste inchangée. Le montant de l’aide dépend du niveau de revenus, avec des plafonds différenciés.
Il y a aussi des catégories définies en trois groupes : « très modestes », « modestes » et « intermédiaires ». Ces critères déterminent l’éligibilité, mais aussi le montant des subventions pour les bénéficiaires. Ces derniers peuvent toujours consulter les plafonds sur Service-public.fr.
Une chose est sûre, MaPrimeRénov’ ne respecte plus ses promesses. Il devait s’agir d’un dispositif simple, efficace et rapide. Malgré les discours rassurants du ministère du Logement, les retards s’accumulent et la situation ne s’améliore pas.