
Le RSA est attribué à de nombreuses personnes sur le territoire. Cependant, certaines régions refusent de financer sa revalorisation.
Depuis le 1er janvier, tous les bénéficiaires du RSA sont automatiquement inscrits à France Travail, et une revalorisation a eu lieu. Cependant, certaines régions s’opposent à financer cette revalorisation.
RSA : des nouveautés annoncées en 2025
Désormais, France Travail est en partenariat avec les bénéficiaires du RSA. Ce nouvel acteur est désormais chargé de l’accompagnement des allocataires vers l’emploi.
Et, cette inscription ne concerne pas uniquement le titulaire du RSA. En effet, le conjoint, le concubin ou le partenaire de PACS est également intégré dans le dispositif, même s’il exerce déjà une activité professionnelle.
En effet, le RSA est une aide attribuée au foyer dans son ensemble. Chaque Français doit signer un contrat d’engagement avec un référent désigné.
Ce document fixe des objectifs clairs et précise les étapes à suivre dans le cadre d’un parcours d’insertion professionnelle. Il prévoit la participation régulière à diverses activités, comme des formations, des stages ou encore des immersions en entreprise.
L’une des obligations majeures introduites par la réforme consiste à effectuer au minimum 15 heures d’activités par semaine. L’objectif est d’encourager une reprise progressive d’activité et de faciliter le retour à l’emploi.
En cas de non-respect des engagements définis dans ce contrat, des sanctions peuvent être mises. Cela va jusqu’à la suspension ou la suppression pure et simple du RSA.
Des nouvelles mesures pour les Français
À travers ces mesures, les pouvoirs publics souhaitent renforcer la dynamique d’insertion et responsabiliser les Français. Parallèlement à ces changements, la réforme baptisée « solidarité à la source » se voit expérimentée dans plusieurs départements.
Avec une généralisation prévue pour mars 2025. Ce nouveau dispositif ambitionne de simplifier l’accès aux prestations sociales et les bénéficiaires du RSA et de la prime d’activité recevront désormais des formulaires préremplis.
Cette simplification administrative vise à faciliter les démarches tout en garantissant un accès plus juste aux aides sociales. Dans ce contexte économique incertain, l’augmentation du montant du RSA constitue un soutien bienvenu pour deux millions de Français.
À partir du 1er avril 2025, la Caisse des allocations familiales appliquera une revalorisation du RSA. Elle se voit ainsi censée compenser en partie l’effet de l’inflation.
Le montant mensuel de base passera ainsi de 635,71 euros à 646,52 euros, soit une hausse d’environ 10,80 euros par mois. Cela représente donc un gain total de 97,29 euros sur les neuf derniers mois de l’année.
Cette revalorisation varie selon la composition du foyer. Un allocataire avec un enfant à charge verra son RSA passer de 953,50 euros à 969,78 euros, soit une augmentation de 16,28 euros.
Pour ceux qui perçoivent le RSA majoré, le montant mensuel atteindra environ 1 106 euros. Contre 1 088,43 euros auparavant, ce qui représente un gain d’environ 18 euros.
RSA : certaines régions s’opposent à le financer
Mercredi dernier,l’association Départements de France a annoncé qu’aucune dépense nouvelle ou supplémentaire décidée unilatéralement par le gouvernement ne se verrait désormais financée par les collectivités. Si elle ne se voit pas compensée par l’État.
En cause : une situation budgétaire jugée intenable. La décision, prise à l’unanimité par la commission exécutive de l’association regroupant les 101 conseils départementaux, marque un tournant.
Elle concerne notamment la récente revalorisation de 1,7 % du RSA, qui, selon l’association, ne se verra pas remboursée aux Caisses d’allocations familiales (CAF). Selon les élus, le coût atteindrait près de 5,5 milliards d’euros.
Un chiffre qui alimente la colère d’élus de tous bords, déjà relayée ces dernières semaines par le groupe « droite et indépendants ». Et les neuf présidents de départements du Grand Est, qui avaient adopté une position similaire.
Les départements réclament donc des mesures concrètes. Ils demandent la création d’un comité d’alerte dédié à leur situation financière ainsi qu’une prise en charge par l’État à hauteur de 50 % des allocations individuelles de solidarité (AIS), telles que le RSA.
Mais aussi l’APA ou la PCH, dont le financement repose aujourd’hui sur les départements. Depuis 2021, les départements ont perdu plusieurs leviers fiscaux, notamment la taxe foncière sur les propriétés bâties,.
« Nous avons dû faire des choix difficiles sur les investissements, que ce soit pour les routes, le logement social, la culture, le sport ou le tourisme », souligne le communiqué.
Des arbitrages qui, selon eux, pèsent lourdement sur l’aménagement du territoire et la cohésion sociale. La tension est d’autant plus forte que le nombre de personne qui profite du RSA continue de grimper.